USAGE DES STYLOS MAGIQUES LORS DES EXAMENS DE FIN D’ANNÉE : Une pratique aux conséquences lourdes en vogue

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Après plusieurs mois de rude labeur, certains géniteurs vont s’approvisionner des bics magiques auprès des religieux, marabouts, aux fins de garantir avec succès les résultats des examens de fin d’année de leurs enfants. Néanmoins, cette pratique peu orthodoxe n’est pas sans conséquences bien qu’elle soit le quotidien de la majeur partie des béninois.

Dans nos milieux ruraux, les périodes d’examen (Cep, Bepc, Bac,Cap) et même concours sont les occasions pour certains parents d’élèves de s’acheter des stylos mystiques pouvant permettre aux candidats d’écrire, d’affronter les épreuves en toute liberté. À cet effet, certains vont jusqu’à consulter l’oracle, les dieux, prêtes marabouts pour lier les écritoires à l’esprit ou divin.

Le hic est que beaucoup s’en prennent plus tard à ces marabouts en cas d’échec oubliant qu’il faut préalablement étudier et comme l’avait confirmé un philosophe, <<ce que l’on conçoit bien se dit clairement et les mots pour le dire arrive aisément>>. C’est pour ainsi dire l’on ne peut pas rendre une connaissance sans l’avoir pigé préalablement. De ce fait, comptant sur des stylos magiques, les candidats oublient leur cahier puisque les parents de ce dernier auraient bénéficié de l’assurance de son « bokonon ». Il faut le dire avec véhémence et sans ambages que le taux d’échec parfois répété des candidats serait causé par ces stylos qui ne rassurent ou participent aucunement à la réussite de l’apprenant. Les conséquences sont aussi lourdes et peuvent conduire au suicide du côté des parents mais aussi de l’apprenant. Selon les psychologues, le candidat peut être atteint d’une dépression mentale, il peut réduire son quotient intellectuel, affaiblir son taux d’assimilation et le rendre éternellement paresseux. Également les habitués de ce comportement malsain font montre d’insuffisances notoires dans les domaines où ils sont appelés à servir. Face à cet état de chose qui reste impuni et affecte la qualité du niveau d’éducation des apprenants, il est de bon ton qu’on rappelle qu’en dehors de son usage de tout stylo à caractère magique, il faut un minimum de connaissance dans le but d’espérer et garantir sa propre réussite car compter sur un stylo magique c’est préparé son propre échec.

René VODOUNNON (Stg)

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