Au Bénin, la circulation sur les voies publiques est régie par un code qui indique la conduite à tenir par les usagers, que ce soit à moto ou à voiture. Ainsi, parmi les comportements proscrits par le code de la route, figure l’usage du téléphone portable en circulation. Cependant, force est de constater que les citoyens prennent de plus en plus, du plaisir à s’adonner à cette pratique qui pourtant, est très périlleuse pour eux et leur entourage
Kantchoua Emile NOANTI (Stg)
L’utilisation du téléphone portable en circulation est formellement interdite par le code de la route. En effet, la vie de tout individu est sacrée tant pour lui que pour son pays. C’est fort de cela, que le gouvernement à travers les autorités de la sécurité routière, a interdit l’usage du téléphone portable en circulation. Mais, cette mesure protectrice des personnes et des biens, ne semble pas être comprise par les conducteurs qui, incessamment enfreignent à cette règle de non usage du téléphone portable au volant ou au guidon. Un comportement qui n’échappe pas à l’attention de Nassirou Assouman, moniteur dans un centre d’auto-école à Parakou, qui revient sur la prohibition de ce phénomène par le code de la route. « C’est un phénomène récurrent. Les chauffeurs en situation de circulation avec les yeux concentrés sur l’écran de leurs téléphones portables. Mais, le code de la route l’interdit », a t-il fait savoir.
Si pour certains, le téléphone est utilisé au volant pour effectuer des appels d’autres par contre, expliquent que c’est pour lire les messages sur les réseaux sociaux notamment Whatsapp et Facebook.
Des raisons
Pour le responsable d’un centre d’auto-école à Parakou, Hounpkè Jorèz, l’ignorance des conducteurs justifie cette pratique. « Pourquoi les blancs ont créé la moto avec un guidon à deux mains ? Pourquoi doit-on garder le volant avec deux mains ? C’est parce que ça permet de garder l’équilibre et d’être bien concentrer pour pouvoir freiner face à des obstacles brusques. C’est une situation déplorable », a t-il expliqué.
Selon quelques conducteurs de transport en commun rencontrés à Parakou, l’usage du téléphone portable en circulation, s’explique par le fait qu’ils doivent veiller à la destination de certaines marchandises à mi-chemin. De son côté, Salami Alliassou, chauffeur d’un véhicule personnel, confie qu’il n’y a pas de raisons qui justifient l’utilisation de téléphone portable en circulation. Pour lui, les contrevenants le font par plaisir ouvrant ainsi, la porte aux accidents intempestives. « Aucune raison ne justifie l’infraction que commettent les conducteurs de véhicules et de motos vis-à-vis de la non utilisation du téléphone au volant ou au guidon », a-t-il expliqué.
Pourtant, à en croire le moniteur Nassirou Assouman, il existe des amendes pour les réfractaires qui s’élèvent à 10 000 Fcfa environs. Des amendes qui sont exigées pour amener les usagers à un changement de comportement. De même, le Centre National de Sécurité Routière (Cnsr) en collaboration avec les forces de l’ordre travaillent de jour comme de nuit, pour endiguer ce phénomène.
Mais malgré les efforts des autorités à divers niveau, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur et conduit parfois au décès des innocents. Selon le relevé du microprojet de sensibilisation sur « l’excès de vitesse sur la route et l’usage du téléphone au volant », réalisé par le Réjaser Bénin, ce phénomène non seulement, a des conséquences vitales mais a aussi, des conséquences sur les moyens roulants.
Pour Nassirou Assouman, moniteur d’une auto-école, le gouvernement doit plus renforcer les campagnes de sensibilisation pour amener les usagers de la route, à prendre conscience du danger auquel ils s’exposent. Le Réjaser Bénin, propose aux usagers de la route, d’éteindre leur téléphone ou le mettre en mode avion avant de prendre le volant.
