VENTE DE DOMAINES D’UTILITÉ PUBLIQUE AU BÉNIN : Une pratique qui prend une ascension

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La gestion des réserves sociocommunautaires au Bénin n’est pas du tout reluisante. La vente des domaines d’utilité publique destinés à la construction des écoles, marchés, hôpitaux, voies d’accès et autres infrastructures, est toujours d’actualité. Une investigation journalistique menée dans le cadre de la seconde phase du projet « Pour les médias plus professionnels au Bénin » démontre que la commune d’Abomey-Calavi est en tête des mauvais élèves au Bénin. Les résultats de cette investigation ont été présentés le vendredi 22 mai dernier à Cotonou.
La responsabilité peine à être située entre la mairie, les urbanistes et les géomètres. Les résultats de cette recherche initiée par la Maison Des Médias (Mdm) prouvent à suffisance que la vente frauduleuse de domaines continue de battre son plein à Abomey-Calavi. Une commune reconnue par la mauvaise gestion foncière des domaines publics. « Les autorités à divers niveaux sont bien au courant de ces irrégularités. L’ancien ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale Barnabé Dassigli avait sorti plusieurs communiqués courant octobre 2018 par rapport aux nombreuses irrégularités relatives aux domaines sociocommunautaires. Lesquels interdisent la réduction des réserves administratives par les conseils communaux et la libération de certaines réserves administratives. Ironie du sort, il sera limogé lui-même du gouvernement, le 20 février 2019 pour son implication dans les opérations irrégulières de lotissement et de transactions foncières », a reporté le journal « Les 4 vérités » dans une enquête journalistique.
La pratique connaît une ascension grâce à l’implication des autorités au haut niveau. « À ceux qui imputent aux communes la responsabilité de la disparition des quotas administratifs, la mairie d’Abomey-Calavi rétorque que c’est aux géomètres qu’il faut demander des comptes. Les géomètres ne l’entendent pas de leurs oreilles et estiment qu’il revient à la mairie de sécuriser ses terres. Ils accusent également les urbanistes d’être dans le coup. De leur côté, les urbanistes s’offusquent des reproches des géomètres », a expliqué l’auteur de l’investigation au micro des confrères du quotidien béninois « Les 4 vérités ».
Au regard de l’ampleur que prend cette pratique qui ne date pas d’aujourd’hui, les autorités au plus haut niveau doivent prendre leur responsabilité afin de soigner l’image de l’État béninois.

Wilfried AGNINNIN

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