VENTE DES FOURNITURES SCOLAIRES À LA PLACE TABERA DE PARAKOU : L’accueil ou la bousculade ?

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La place Tabéra abrite la vente des fournitures scolaires pour la plupart dans la commune de Parakou. Ainsi, bourrée de plusieurs stands dédiés pour vendre des livres, cahiers, kaki, stylos, sacs et bien d’autres, les vendeurs se cherchent des moyens pour accueillir et orienter la clientèle vers eux.

Alignés de part et d’autres à la devanture de la place, les vendeurs de fournitures cherchent à tout prix les clients. De loin, l’on aperçoit des mains en l’air, des cris d’appel mélodieux (tonton, frère, papa, maman, tantie et autres). Déjà, à l’approche d’un individu, client ou pas, ceux-ci se lancent avec des bousculades pour s’approprier la clientèle. Ils courent à la rencontre des motos et voitures oubliant les risques liés aux accidents de la circulation.

A cet effet, l’évidence du constat effectué sur cette place révèle l’efficacité des accueils par bousculades accordés aux clients. C’est d’ailleurs ce que Kandine Gounou, un vendeur. « Comme vous le voyez, nous sommes au nombre de trois par stands, un à l’intérieur et deux autres au dehors pour accueillir la clientèle…..sans ça, on ne peut pas avoir de clients. Donc autant que nous sommes chacun fait son possible pour attirer la clientèle vers lui à travers l’accueil qui semble être une bousculade. Alors, on gagne beaucoup en faisant cette pratique. Nous sommes payés par jour et cela dépend de l’évolution du marché. Mais, les prix varient de 1000f à 2000f maximum selon la journée », a-t-il déclaré. Même son de cloche chez Armel Awadjo, un autre vendeur. «L’objectif de notre accueils vis-à-vis des clients est de pouvoir les orienter vers nos stands respectifs. Sans ça, il y aura de la clientèle mais nous ne pouvons pas espérer autant que nous voulons. Voilà pourquoi l’accueil est primordial. On gagne en le faisant…le contrat est là, mais sans avoir vendu, les patrons ne pourront pas nous payer… », a-t-il indiqué.

Il faut noter que les avis sont partagés parmi les acheteurs qui sont obligés de subir avant de pouvoir faire leurs achats. «  Moi, j’ai pris peur quand j’ai vu des gens courir vers moi. Ça m’a vraiment étonné. Je ne savais pas que c’était pour l’achat des fournitures », a fait savoir Théodore G. qui n’était même pas en position d’acheteur. Pour Wassiou L., un acheteur, il n’a pas le choix que de vivre cette situation embarrassante. « Ce n’est pas facile. Mais, on ne peut que faire avec. C’est normal, ils doivent chercher les clients à travers cet accueil, c’est ça le marketing », a-t-il évoqué en soulignant les risques qu’ils courent avec les engins et autres.
Certes, il faut chercher la clientèle. Mais l’idéal est de prendre les précautions afin d’éviter des situations dangereuses.

 

Rodrigue ANAGO (Stg)

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Éducation

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