VICTIMES DE VIOLENCES, VOL ET VIOL, LORS DES MOUVEMENTS DE PROTESTATION CONTRE LE PROLONGEMENT DU MANDAT DE PATRICE TALON : Des “travailleuses de sexe” de Parakou crient au secours

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En dehors des édifices publics et privés qui ont été détruits à Parakou, lors des manifestations de protestation contre le prolongement du mandat du chef de l’Etat Patrice Talon, les manifestants s’en sont également pris aux filles de joie, la nuit du lundi 5 au mardi 6 avril 2021. Ces manifestants agés pour la plus part de 14 à 18 ans, ont envahi les domiciles des travailleuses de sexes qu’ils ont dépouillé de leurs biens après les avoir violés. Une victime interrogée par la télévision numérique Daabaaru Tv témoigne, « ils nous ont tabassé, ils nous ont violé. Moi particulièrement, ils m’ont pris 50 000 F cfa et mon téléphone. Chez mes collègues, ils ont pris 100 000 F cfa chez certaines et même 300 000 F cfa chez d’autres en plus des téléphones ». Elle n’est pas la seule a être agressée, violée et dérouillée de ses biens. « J’étais avec une copine dans la chambre, et on s’est défendue, jusqu’à violé ma copine, 10 d’entre eux ont violé ma copine. Ils ont déchiré l’habit que je portais », raconte une fille de joie visiblement dépassée par les faits et ne sait où mettre la tête.

Les manifestants ne se sont pas arrêtés à ces actes ignobles. Ils sont allés plus loin en confisquant la moto du propriétaire des lieux. « Ils ont pris ma moto et mes papiers. Dans la chambre, il y a une caisse où je mets de l’argent qu’ils ont aussi emporté. La dernière fois que j’ai compté, il y avait 1 500 000 Fcfa dans la caisse », a t-il laissé entendre. Très dépassées par les événements, les victimes se confient à Dieu et se demandent cependant, ce qu’elles ont à avoir avec les affaires politiques pour être traitées de la sorte. « Nous on ne connait rien du côté, de la politique. Est-ce que cela fait partie aussi de la politique ? On est venue se chercher ici, mais on a récolté que des problèmes… Nous on est des étrangères, on ne connait personne ici », se désole l’une des victimes résident au quartier Kpébié de Parakou.

Face à cette situation, les victimes ont imploré le secours et la clémence des autorités compétentes pour la réparation des dommages à eux causés par les manifestants.

Samira ZAKARI

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Actualité · Société

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