L’égalité entre hommes et femmes est diversement appréciée dans l’opinion publique. Dans un monde en pleine révolution et modernisation, la question nourrit les passions avec parfois des arguments discriminatoires. Modoukpè Iyanou Elisabeth Ladedji, une jeune engagée pour la cause féminine, s’invite aux débats en apportant sa pierre à l’édifice. Infirmière diplômée d’État, elle met l’accent sur le rôle crucial d’un homme dans un foyer. Voici ci-dessous son regard critique sur la question. Lisez plutôt.
Wilfried AGNINNIN
ÊTRE CHEF, C’EST SERVIR
Regard sur le rôle de l’homme dans le couple
Dans un monde où la quête d’égalité entre les sexes prend de plus en plus de place dans les débats publics, il est important de s’arrêter un moment pour réfléchir à ce que signifie réellement l’égalité entre l’homme et la femme. Il ne fait aucun doute qu’en tant qu’êtres humains, nous partageons des droits fondamentaux : le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, au respect de la dignité humaine, entre autres. Cependant, lorsqu’on parle de la vie conjugale, une autre réalité s’impose, à mon humble avis : celle de l’ordre et de l’harmonie dans le couple. Dans cette sphère, je crois que l’homme demeure le chef. Un chef, non pas dans le sens autoritaire ou dominateur du terme, mais plutôt dans le sens noble du leadership : celui qui conduit avec sagesse, qui aime, protège et veille à l’épanouissement de sa famille avec respect et bienveillance.
L’homme, chef dans le couple : une responsabilité avant tout
Être chef dans un couple ne signifie pas dominer ou écraser l’autre, encore moins s’imposer par la violence ou la contrainte. Cela signifie être capable de prendre des décisions en concertation avec son épouse, assumer ses responsabilités, protéger et guider sa famille. C’est un rôle exigeant, qui demande du courage, de l’humilité, de la patience et surtout de l’amour. La femme, quant à elle, n’est pas reléguée à une position d’infériorité. Elle est un pilier, une conseillère, une coéquipière indispensable. Mais elle n’est pas le chef. Cette organisation n’est pas une négation de sa valeur ou de ses capacités. Elle reflète plutôt une complémentarité naturelle et bénéfique à la stabilité du foyer.
Une réflexion sur le nom et l’identité
Du point de vue socioculturel, il est également intéressant de souligner une dimension symbolique forte : la femme, à sa naissance, porte le nom de son père. Lorsqu’elle se marie, ce dernier transfère légalement et traditionnellement son autorité au mari, par le biais de la dot. Dès lors, elle porte le nom de son époux, ce qui traduit un changement de tutelle, mais aussi d’engagement. Ce transfert n’est pas un effacement de son identité, mais l’expression d’un passage, d’un lien familial vers un nouveau projet commun : le mariage. Cela ne veut pas dire que la femme est sans nom, ni sans valeur. Cela signifie simplement que dans nos cultures et traditions, l’homme est établi comme chef de famille, garant de l’ordre et de l’unité. Et cela, sans jamais dévaloriser la femme.
Une mise en garde aux hommes comme aux femmes
À vous, messieurs : être chef n’est pas un titre honorifique. C’est une lourde responsabilité. Vous ne devez pas l’utiliser pour dominer, mais pour servir avec amour. Et vous, mesdames : que vous soyez brillamment instruites, financièrement indépendantes ou accomplies sur tous les plans, n’oubliez pas que reconnaître l’autorité de votre mari dans le foyer ne vous diminue pas. Au contraire, cela renforce la paix, l’équilibre et la cohésion du couple. Femme et homme ne sont pas identiques, mais ils sont tous deux essentiels à la réussite du foyer. Ils sont complémentaires. Le leadership de l’homme dans le couple ne doit pas être vu comme une menace pour la femme, mais comme une opportunité de bâtir ensemble une famille solide, sur les bases de l’amour, du respect mutuel et de la responsabilité partagée.
Modoukpè Iyanou Elisabeth LADEDJI Infirmière diplômée d’État
