30 ANS APRÈS LA CONFÉRENCE DES FORCES VIVES DE LA NATION
Que retenir?
Le 19 février 1990, s’ouvrait l’historique Conférence des forces vives de la Nation à l’Hôtel Plm Alédjo de Cotonou sous l’égide du Monseigneur Isidore de-Souza. Une rencontre qui a jeté les bases de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin dans lequel « le pouvoir est service ». Les assises qui ont duré du 19 au 28 février 1990, faisaient suite à la session conjointe des organes centraux de l’Etat, des 6 et 7 décembre 1989, qui avait, entre autres, décidé de la libération du pays de l’idéologie du marxisme-léninisme et de séparer le Parti de la Révolution populaire du Bénin (Prpb) de l’Etat, de la création d’une nouvelle structure gouvernementale.
Trente ans de marche et d’expérience de la démocratie, des avancées ont été notées. L’un des plus grands acquis est l’instauration de la constitution béninoise, la démocratie, le retrait des militaires dans les casernes, l’installation du pouvoir local qu’est la décentralisation et bien d’autres. Toutes ces prouesses ont permis au Bénin de vaincre la fatalité.
Cependant, des efforts restent encore à faire pour renforcer davantage la démocratie béninoise surtout sur le plan politique. Chaque régime au pouvoir doit tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne. Il est aussi indispensable que les acteurs de la société civile, hommes politiques, leaders religieux, têtes couronnées et autres, opèrent des réformes afin de replacer le Bénin dans le giron des pays où la démocratie est réellement pratiquée. Une nouvelle conférence des forces vives de la Nation permettrait aussi de repanser les maux qui minent la démocratie béninoise.
Wilfried AGNINNIN