SACRIFICES AU NIVEAU DES CARREFOURS : Quand la quête du bonheur des uns, fait le malheur des autres  . Un bien pour un mal 

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Au Bénin où les religions endogènes occupent une place importante dans la vie des populations, les carrefours sont des endroits par excellence pour la pratique de certains rituel. Il n’est pas rare de voir au niveau de ces intersections, des sacrifices de tout genre exposés aux yeux de tous. Pourtant, si ces sacrifices paraissent très importants dans l’aboutissement du but poursuivi par le pratiquant, ils ne sont pas sans conséquences sur les usagers de la route sur le plan spirituel. Ceci en dehors du fait, qu’ils sont des sources de pollution environnementale. 

Aboubakar FAÏSSAL

Œufs cassés ou entiers, billets de banque dans une calebasse, poulets éviscérés et trempés dans de l’huile rouge, farines, sont entre autres sacrifices déposés au niveau des carrefours des grandes villes ou campagnes par des individus en guise d’offrandes. C’est une pratique récurrente qui prend l’allure d’une norme au Bénin à l’instar des autres pays de l’Afrique. Ceci au regard du poids des pratiques traditionnelles ancestrales.

En effet, ces sacrifices sont généralement une recommandation de médiums ou marabouts à l’endroit de certaines personnes qui sollicitent leurs services pour la réalisation ou l’atteinte d’un objectif visé. Il est donc demandé soit de casser un œuf, déposer une calebasse contenant d’huile rouge, ou encore des morceaux de viandes et bien d’autres choses dans un carrefour. Mais cette pratique laisse d’importantes conséquences sur les usagers de la route.

Sacrifices au niveau des carrefours, un bien pour un mal

Les conséquences de cette pratique dépendent en effet de l’intention du pratiquant. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont faits au niveau des carrefours. Des lieux fréquentés par plusieurs forces surnaturelles. Pour Tamim Batakoum, les sacrifices sont liés aux esprits, génies. Ce qui selon lui, voudrait signifier «qu’une fois les besoins des esprits ont été respectés, satisfaits, ils sont prêts à exécuter ce qu’on leur demande quelle que soit la nature de cette demande».

Pour renchérir, le spiritualiste Inoussa Issifou explique que, «quand on fait un sacrifice, on passe par des forces surnaturelles pour soutirer les potentialités ou richesses de ceux qui passent par là». C’est donc selon lui, ce qui donne de force au rituel réalisé. Il poursuit en confiant que, «si le sacrifice est fait dans le but de nuire, là ça peut coûter la vie aux âmes faibles». Par ailleurs, le spiritualiste a souligné que cette pratique touche certaines personnes et communautés plus que d’autres. «Toute personne qui n’a pas une bonne protection spirituelle est exposée à ces genres de sacrifices, notamment les enfants dont les âmes sont sensibles», a-t-il fait savoir.

Face à ces conséquences, Inoussa Issifou pense que «la meilleure précaution à prendre dans ce cas est l’initiation. Elle permet de tout contrôler. Il faut aussi se protéger spirituellement». De même, il est important de prier avant de traverser ces lieux a-t-il conseilé. De son côté, Ahmed Agboto soutien que ces pratiques font parties des réalités africaines. Cependant, les pratiquants doivent selon lui, se retirer dans des endroits isolés loin de la ville pour leurs rituels qui polluent l’environnement

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