EN RÉPONSE AU MOUVEMENT D’HUMEUR DES OUVRIERS DÉNONÇANT LE NON PAIEMENT DE SALAIRES  Preuves à l’appui, les responsables de l’entreprise Cggc contredisent leurs employés 

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Sans salaire depuis des mois selon leurs dires, des ouvriers et manœuvres de l’entreprise China Gezhouba Group Company (Cggc), chargée des Travaux de construction d’infrastructures de drainage et connexes résilientes et de pavage de rues dans le bassin Pa2 du Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou (Papc), ont manifesté leur mécontentement. Au micro et caméra des confrères de Reporter Médias Monde, ils avaient dénoncé, le 11 octobre 2024, les mauvais traitements dont ils pensent être victimes. Suite à cette sortie qu’ils jugent inopportune, les responsables de la société Cggc ont apporté leur droit de réponse le mardi 15 octobre 2024.

Samira ZAKARI

«Depuis des mois qu’on a commencé à travailler ici, on ne fait que nous maltraiter comme des esclaves, on manque de salaires. Ça fait des jours qu’on n’a pas perçu, ça fait des mois qu’on nous fait signer de faux contrats. Les responsables qui sont censés nous défendre sont devenus nos ennemis». Ainsi s’exprimaient les ouvriers et manœuvres de l’entreprise Cggc face à la presse. Des révélations qui ne sont pas vraies selon les responsables de l’entreprise chinoise.

Ce qu’il en est réellement

Selon les responsables de l’entreprise, ce mouvement d’humeur des ouvriers fait suite à l’annonce de la fin de collaboration avec certains d’entre eux. Contrairement aux déclarations faites par les ouvriers et manœuvres qui ont dénoncé à la presse, des licenciements arbitraires. Avec des documents justificatifs à l’appui, ils ont précisé, «nous avions adressé une notification de fin de collaboration depuis le 7 octobre à certains ouvriers et manœuvres. Et ce document a été signé par eux avant qu’ils organisent ce mouvement le 11 octobre».

Ils ont, par ailleurs, expliquée que les ouvriers et manœuvres sont, pour la plupart, sous des Contrats à Durée Déterminée (Cdd) de 3 mois renouvelables, comme cela se passe dans la plupart des entreprises de Btp au Bénin, et conformément à la loi 2017-05 du 29 août 2017, fixant les conditions et la procédure d’embauche, de placement de la main-d’œuvre et de résiliation de contrat en République du Bénin.

Au sujet du retard dans le paiement des salaires

Les responsables ont reconnu un retard pour le mois de septembre en raison des difficultés financières traversées par l’entreprise durant cette période. Selon eux, «nous avons informé les ouvriers et manœuvres qu’il se pourrait que le salaire de ce mois accuse un peu de retard. Nous avons le Pv et les signatures des ouvriers et manœuvres qui prouvent qu’ils ont été informés à l’avance».

Quid du manque de communication des patrons ?

À ce sujet, les responsables locaux de l’entreprise ont partagé le sentiment des ouvriers. «Nous travaillons avec des expatriés, et cela fait que la communication pose souvent des problèmes entre nos ouvriers et les chefs de chantier, qui sont pour la plupart des expatriés chinois. Au mois de mai, par exemple, nous avons reçu des plaintes concernant la question des déductions salariales. En tant que responsables locaux, nous avons revu les fiches de pointage, sur lesquelles nous avons demandé aux ouvriers de veiller à signer chaque jour. Ceci afin de résoudre tout problème de déduction et de faciliter le calcul des heures supplémentaires effectuées par mois, avant que le point ne parvienne au responsable des ressources humaines», ont-ils expliqué.

Présents à la conférence de presse de droit de réponse, les représentants des ouvriers ont refusé de répondre aux questions des journalistes sur les points qu’ils dénonçaient, prétextant qu’ils n’avaient pas été informés à amont de la séance.

Néanmoins, les responsables de l’entreprise ont rassuré que les négociations se poursuivront avec leurs employés pour la satisfaction des deux parties et la bonne évolution du projet. Il faut noter que la conférence de presse s’est déroulée en présence des ouvriers, de toute l’équipe administrative, technique, sociale et environnementale de l’entreprise, y compris les expatriés chinois.

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