A LA DECOUVERTE DE MADY
Une voix qui fait vibrer les cœurs
L’univers musical béninois s’élargit au fil des années. Et des artistes très talentueux s’illustrent toujours sur les différentes scènes d’Afrique et du monde. Au nombre de ceux-ci, il y a Mady. De son vrai nom Manrdiyath Sanni, Mady avec plusieurs titres à son actif se veut être une artiste qui éduque la jeunesse à travers ces chansons. Elle se veut être un modèle pour la jeunesse à l’image de ses mentors tels que Sagbohan Danialou, Angélique Kidjo et bien d’autres qui font de la musique pour conscientiser tout en faisant danser. Reçu au téléphone par votre quotidien, Mady livre ici ces débuts dans la musique, son appréciation de la musique béninoise, ses difficultés et ses ambitions. Lisez plutôt.
Samiratou ZAKARI (Stg)
Daabaaru : Alors dites nous comment êtes vous arrivez à la musique ?
Mady : Je vais dire que c’est parti de la danse, parce que je dansais, je faisais des chorégraphies. Bon, à un moment donné je me suis dis que je vais me mettre à chanter pour voir ce que ça va donner. Juste comme ça je me suis lancé dedans et en 2014 j’ai sorti une chanson.
Alors parlez-nous de votre cursus académique ?
Je suis étudiante en fin de formation, donc en troisième année. Je suis étudiante à l’Inmaac. J’étudie la musique, l’Inmaac c’est l’Institut Nationale des Métiers d’Arts, d’Archéologie et de la Culture.
Alors dites-nous quelles sont vos ambitions à court, moyen et à long terme ?
Mes ambitions c’est de pouvoir jouer un peu partout, montrer ce que je sais faire sur le plan national comme international. Pouvoir être aimé par un grand nombre et de pouvoir collaborer avec de grandes stars de la musique
Alors dites-nous quelle appréciation faites-vous de la musique Béninoise en général ?
La musique béninoise est une bonne musique, la plupart des artistes sont ceux-là qui ont connu les anciennes gloires de la musique du Bénin. Ce sont des artistes vraiment conscientisés pour partager des messages vraiment importants. Bref, la musique Béninoise est une musique qui fait danser qui amène à apprendre. La génération actuelle adopte plusieurs variétés pour faire passer le message, ce qui est une bonne chose.
Par quel rythme pensez-vous que le Bénin pourrait s’affirmer à l’échelle mondiale ?
Oui vous savez, moi je pense qu’au Bénin les gens préfèrent aller solo, ils n’aiment pas aller en groupe pour travailler, du coup c’est difficile de rassembler les artistes pour qu’ils puissent travailler sur le même style, car on l’a choisi et chacun est libre d’évoluer avec le style qui lui plaît. Mais déjà, je peux dire que la musique qui fera voir notre pays à l’international c’est la musique traditionnelle, la musique de chez nous, mais de façon modernisé. On peut faire un mélange du traditionnel avec tout ce qui est moderne pourquoi pas. Avec de la musique urbaine, on peut travailler dans ce sens là. Et aussi un mélange de tout ce qui est rythme du Nord, du Sud tout un mélange plus les autres styles qu’on aime bien ici chez nous. Donc c’est un peu ça. Mais dire que les artistes prendront un seul rythme et évoluer avec ça, je crois que ça serait pas possible, mais plutôt valoriser notre musique d’ici comme le fait la plupart des artistes comme Angélique Kidjo, Norbéka, Sagbohan Danialou, il y a tous ceux-là.
Alors dites nous quelles sont déjà les collaborations que vous aviez déjà effectuées avec les artistes béninois ?
Les artistes Béninois? Bon il y a eu Nasti Nesta, Riss cool, Ayodélé et plusieurs autres artistes.
Combien de distinctions avez vous jusque là ?
Des distinctions, je n’en ai pas eu pour le moment, puisque je crois que je viens de commencer, il n’y a pas longtemps. Et je suis dans la musique urbaine, mais des retours on en a toujours eus. Plusieurs bons retours quand même.
Alors dites nous comment faites vous votre propre promotion ?
Ma promotion bon c’est en allant dans les émissions, des interviews, en faisant jouer les morceaux à la radio, à la télévision, les groupes, les réseaux sociaux, les e-mails bon c’est un peu comme ça se passe.
Dites nous un peu l’artiste Béninois, se nourrit-il de son art ?
Haa!! C’est une grande question. Mais c’est possible, mais ça dépend de qui vous êtes, ça dépend du niveau, de quand vous venez de commencer, ça dépend de votre chance. Donc pour répondre oui l’artiste peut vivre de son art car ça dépend de son environnement, de comment il arrive à se faire aimer.
Dites nous quelles sont les difficultés que vous rencontrez souvent dans votre métier en tant que femme ?
La plus grande difficulté est que quand tu te lances et tu abordes quelqu’un du domaine c’est que la personne veut forcément quelques chose, la personne veut forcément un intérêt, c’est surtout ça le problème en vous aidant la personne veut forcément quelque chose en retour.
Est-ce que Mady jouit déjà du fruit de ses efforts?
Pour le moment non parce que tout l’effort qu’on met dans la musique on espère que c’est Dieu qui payera, parce que comme je l’ai dis je suis en auto production soutenue pas mes parents et c’est vraiment difficile. Pour tourner des vidéos et se faire connaitre ça demande assez de moyen mais bon on espère que ça ira un jour. A part ça je suis journaliste animatrice donc par moment je suis aussi à la radio.
A quand le premier album ?
Bon il faut dire que l’homme propose, Dieu dispose, pour le moment je ne pense pas trop à ça. Je me dis que ça viendra au moment opportun. Quand je vais vouloir le fais c’est sûr que vous aurez un signe.
Nous sommes à la fin de notre entretien dites nous, un appel a l’endroit de vos mélomanes, de vos fans.
Bon je vais leur demandé de continuer à me soutenir, je leur dis sincèrement merci pour tout, car sans les fans l’artiste n’est rien. Je tiens à rappeler en même temps que j’ai sorti récemment un nouveau single dont le titre est « la Noël » donc c’est dédié aux enfants, nos soeurs, nos cousines nos nièces, nos neveux. Le single est déjà disponible.
Propos recueillis par Wahabou ISSIFOU et transcrits par Samiratou ZAKARI (Stg)