Le conseil des ministres du mercredi 7 juillet dernier a rendu compte d’un audit réalisé par le gouvernement à l’Agence Nationale des Transports Terrestres (Anatt). L’audit réalisé sur la période de 2016 à 2020 révèle que 2 646 véhicules non dédouanés ont été immatriculés à l’Anatt. Une fraude évaluée à 7,9 milliards de francs.
De cette irrégularité, le conseil a ordonné la transmission au ministre de la justice et de la législation ainsi qu’au directeur général des douanes, aux fins de poursuites de la liste des propriétaires des 2646 véhicules illégalement immatriculés sans paiement des droits de douane. Mieux, il a été demandé aux propriétaires de se mettre en règle.
Ainsi, près de trois lunes après, silence radio. Aucune information n’a filtré sur le dossier. Les véhicules illégalement immatriculés ont-ils été retrouvés ? Les propriétaires se sont-ils vraiment manifestés afin de se mettre en règle ? Difficile de répondre.
Ce silence inquiétant suscite d’autres interrogations auxquelles l’autorité de tutelle devra apporter des réponses. Où en sommes nous dans ce dossier ? Où sont les 7,9 milliards de francs dilapidés ? Des autorités auraient-elles des véhicules dans le cas ? Les populations veulent en savoir davantage.
7,9 milliards de francs, c’est beaucoup pour financer la construction d’une école, de forages, de centres de santé et bien d’autres infrastructures pour le bien-être de la population.
Wahabou ISSIFOU
