Le Chef de l’État Patrice Talon compte bien passer la main à son successeur à la fin de son mandat en 2026. Il a une fois encore réitéré cet engagement le vendredi 13 juin 2025 lors de sa rencontre avec les maires des communes, leurs adjoints et les préfets au palais de la Marina. «Mesdames et Messieurs, je crois que je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avant de passer la main. Je voudrais que mes propos soient perçus dans leur sincérité, dans leur solennité. Je vous dis combien je crois au destin du Bénin. Je crois à notre capacité de développement, à notre capacité de création de richesse (…)», a laissé entendre le Président Patrice Talon.
Évaluation de la réforme de la décentralisation
À un an de la fin de son mandat, il était important pour Patrice Talon d’échanger avec les vrais acteurs de mise en œuvre de la réforme structurelle de la décentralisation qui a déjà 3 ans, afin de mieux appréhender les forces et les faiblesses. Ce fut donc l’occasion pour les différentes autorités territoriales de s’exprimer sans langue de bois sur ce qui a changé positivement mais aussi négativement avec l’avènement de cette réforme.
Des critiques et suggestions qui ont été bien appréciées par le chantre de la rupture qui a promis convoquer un séminaire gouvernemental d’urgence afin d’échanger de tout ce qui a été dit, avec son équipe. Il a, cependant, invité les élus à se mettre au-dessus des divergences pour contribuer efficacement au développement du pays. «Le privilège d’avoir la confiance de nos concitoyens pour conduire notre destin commun et plus de 13 millions de citoyens. C’est un privilège incroyable. C’est tellement grand que cela doit nous amener à dépasser nos divergences, nos différences, pour conjuguer nos réflexions (…) afin de mettre en place une politique efficace et durable pour sortir notre pays de la pauvreté (…)», a-t-il invité.
Le Président de la République s’est par ailleurs réjoui du changement de mentalité des gouvernants béninois qui ont «de plus en plus de bonne mentalité les uns les autres », et ne se laissent plus guider par leurs démons du passé.
Samira ZAKARI
