Le dépotoir sauvage
Il est impossible au citoyen Mohamed Bio Seko, de jouir paisiblement de son bien. Il se retrouve, contre son gré, face à une situation en constante évolution. Sa parcelle, située en plein cœur de Guèma à moins de 400m de la Rnie2, chèrement acquise est transformée en véritable dépotoir sauvage. Les ordures envahissent au quotidien sa parcelle en la dégradant de façon presque irrémédiable. Face à cette situation, Mohamed Bio Seko a multiplié les démarches pour informer les autorités compétentes afin que le dépotoir soit dégagé mais la situation ne fait qu’évoluer. Ni les autorités encore moins les services chargés de l’assainissement de la ville n’ont en aucun cas essayé de soulager la peine de ce citoyen.
Selon Mohamed Bio Seko, cela fait déjà quatre ans qu’il est derrière la mairie de Parakou dans l’espoir de trouver une solution à sa situation. Mais au fil du temps, le désespoir n’a cessé de grandir, car le dépotoir, non seulement a pris une hauteur démesurée, mais a également envahi toute la parcelle. Selon ses propos, il avait été invité à faire une demande officielle à la Direction des Services Techniques (Dst). Laquelle demande à été reçue par l’actuel maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, qui, après avoir examiné le dossier, l’avait rassuré qu’en deux mois au maximum, le dépotoir serait dégagé. Mais cette promesse, faite en 2021, n’a jamais donné lieu à la moindre avancée concrète. «J’ai mené tout ce qui a comme démarche à leur niveau et rien n’a marché», a-t-il déploré.
Une autre vaine promesse !
Avec l’avènement de la réforme de l’administration territoriale, un nouvel espoir s’était éveillé en Mohamed Bio Seko, mais cet espoir n’a duré que le temps qu’il faut pour qu’un écureuil grimpe à un arbre. Très vite, le désespoir a repris le dessus. À la mairie pour une énième fois, il avait appris que son problème relevait de la compétence du Secrétaire Exécutif (S.e). Ne sachant plus à qui s’adresser, il est retourné voir le maire, qui a renvoyé sa nouvelle requête au directeur départemental de l’environnement. Ce dernier lui aurait assuré que d’ici six mois, le dépotoir serait dégagé, grâce à la société de gestion des déchets qui devait être mise en place à Parakou. «Ils avaient dit juin 2022 mais rien», a confié Mohamed Bio Seko. Depuis, la situation est restée intacte.
Mohamed Bio Seko invite ainsi les autorités à différents niveaux, notamment le maire Inoussa Zimé Chabi à lui venir en aide pour dégager le dépotoir.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
