Les commentaires continuent par pleuvoir au sein de l’opinion publique au sujet de la loi sur l’avortement au Bénin. Cette loi votée nuitamment par les députés n’est pas du goût de tous les citoyens notamment le clergé qui avait marqué son désaccord sur ce projet avant même le vote de la loi modificative. Et cet avis de la conférence épiscopale du Bénin sur l’avortement semble être partagé par tous les consacrés. Dans une interview accordée à la radio Immaculée Conception et dont les propos sont rapportés par le quotidien « Le Grand Regard ”, l’archevêque métropolitain de Parakou, Monseigneur Pascal N’Koué, a fait savoir que les conséquences de l’avortement sont plus énormes que les solutions qu’il apporte. A l’en croire, il s’agit, « d’une légalisation cynique, macabre, criminelle et inhumaine ». Il a exprimé sa désolation de savoir que cette loi est votée par des africains qui pourtant sont attachés à leurs us et coutumes. L’ecclésiastique rejette la faute sur l’ordre mondial. « Une fois encore, je voudrais m’en prendre à l’ordre mondial, aux promoteurs de l’avortement et au finish aux ennemis de l’auteur de la vie », a-t-il martelé. Pour lui, cette loi vient remettre sur le tapis la question d’indépendance des pays africains. « Nous avons des ambitions, des ambitions monstrueuses, mais si nous n’avons pas le pouvoir de les financier, il y a des gens qui sont prêts à les financier moyennant notre destruction ; destruction moral », a déploré l’archevêque.
Dans son intervention, Monseigneur Pascal N’Koué a fait savoir qu’aucune raison ne pourrait justifier cet acte calamiteuse. « On parle de détresse, non, si la femme est en détresse, il faut plutôt l’aider, il faut plutôt créer une association pour aller au secours des femmes en détresse », pense-t-il avant d’ajouter que, « avec un avortement, on augmente la détresse de la femme parce que la femme n’oublie pas, sa conscience est troublée ».
L’homme de Dieu a cependant, rassuré que les auteurs de cette loi répondront de leurs actes sur la terre des vivants ou dans l’au-delà. En faisant sien les propos du pape François et de l’ancien président français François Hollande, Monseigneur Pascal N’Koué indique que, « Dieu pardonne toujours, l’homme quelques fois, la nature jamais ! Ce qui est fait contre la nature, tôt ou tard, la nature se rebelle (…) », a-t-il affirmé.
Samira ZAKARI