
Le journaliste Ismaël Balogoun et le maire Matthias Agnoun
La cinquième édition de Bénin Daabaaru Tour (Bdt) progresse doucement. Tout récemment, l’équipe a été reçue par le maire de la commune de Djidja Matthias Agnoun, dans le département de Zou. Au micro du journaliste Ismaël Balogoun, il s’est prononcé sur le thème central de cette édition intitulée, «Agriculture et changement climatique, quel impact sur la sécurité alimentaire au Bénin ?». Parlant de la thématique, le maire a souligné que le changement climatique est une réalité dans sa commune comme dans plusieurs régions du pays. Selon lui, il est noté des phénomènes tels que la variabilité climatique accrue, des saisons plus irrégulières, des sécheresses prolongées ou plus torrentielles provoquant des inondations. «On n’arrive plus à maîtriser le climat», a expliqué l’autorité. Il a poursuivi en soulignant que les sols se dégradent de plus en plus entraînant la perte de fertilité due à l’érosion causée par des vents plus violents ou plus intenses.
Impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire
À Djidja, les changements climatiques ont un impact notable sur la sécurité alimentaire et dans d’autres domaines. A en croire le maire Matthias Agnoun, ces effets se manifestent particulièrement par une diminution des rendements des cultures telles que le maïs, le manioc et le coton, des cultures de rente. Ce phénomène résulte selon lui, de la variabilité des ressources en eau, qui affecte à la fois les activités agricoles et l’accès à l’eau potable puis entraînant des sécheresses prolongées. Pour lui, cela entraîne également la baisse des revenus agricoles qui poussent de nombreux ménages à aller dans les zones rurales. «Il y a de l’insécurité alimentaire accrue.», a déclaré le maire. L’autorité communale a souligné que l’élevage est aussi affecté entraînant la réduction du pâturage à cause de l’accès à l’eau pour les caves.
Solutions envisagées
Face à cette situation alarmante, il est urgent de prendre des mesures idoines et salvatrices. Ainsi, Matthias Agnoun trouve qu’il faut encourager la plantation d’arbres autour de champs et dans toutes les zones vulnérables pour réduire l’érosion. Il faut de même selon ses propos, la gestion durable des ressources naturelles, promouvoir des pratiques agricoles résilientes comme les cultures associées, l’utilisation de variétés adaptées aux conditions climatiques et le recours à la fertilisation organique. A entendre l’autorité communale, il faut aussi la construction des infrastructures résilientes notamment des digues ou des bassins pour mieux gérer les inondations. «Il faut impliquer la communauté dans des campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques environnementales et les enjeux climatiques», a-t-il conseillé en mettant en avant, la nécessité de nouer des partenariats avec des Ong et des institutions internationales pour mobiliser des ressources financières et techniques.
L’initiative du grillage K-d.K constamment saluée
L’initiative du groupe K-d.K, partenaire officiel de cette tournée, d’offrir des demi-bourses de formation aux jeunes pour des études au Lycée Technique Agricole (Lta) et à l’Université K-d.K a été largement saluée par le maire Matthias Agnoun. Selon lui, l’honorable Charles Toko fait beaucoup dans le secteur agricole. Le maire a affirmé avoir pris connaissance de ses réalisations grâce aux réseaux sociaux, à la presse et à d’autres sources d’information. «Je ne peux que me réjouir de ce qui se fait. Deux bourses, c’est important», confié Matthias Agnoun. Le maire a assuré qu’il va entamer des discussions avec ses conseillers afin que la totalité de ces bourses soit mise en place et concrétisée. «Je lui tire chapeau et je le remercie très sincèrement», a déclaré le maire à l’honneur du promoteur du groupe K-d.K l’honorable Charles Toko.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)