BÉNIN/MANIFESTATIONS CONTRE LA PRÉSIDENTIELLE D’AVRIL 2021 : Le jeune opposant Loukman Alagbé en cavale

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A quelques jours de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Bénin, des incidents sont enregistrés dans plusieurs villes du pays. Des manifestants ont saccagés des biens publics dans plusieurs localités du nord, du centre et du sud le 5 et le 6 avril 2021. Parmi les manifestants en cavale figure le jeune opposant Loukman Alagbé, vivant à Parakou et qui aurait participé aux manifestations.

W. A.

Les tensions continuent toujours de monter à l’approche de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Bénin. Des manifestants ont brûlé des biens appartenant aux députés de la mouvance présidentielle. A cinq jours du scrutin présidentiel, les principales figures de l’opposition vivent encore en exil ou ont vu leur candidature recalée. Les manifestants accusent le Président sortant Patrice Talon d’avoir verrouillé le processus électoral.

Ainsi, dans la commune de Savè fief de l’ancien président Boni Yayi, des jeunes en colère ont saccagé un poste de péage situé à l’entrée de la ville. Des passagers en déplacement vers le Nord comme le Sud ont dû rebrousser chemin. Des motos et plusieurs véhicules ont également été brûlés dans le domicile d’un député de la rupture.

Les manifestants ont bloqué l’axe Savè-Tchaourou le mardi 6 avril 2021, après-midi avec des troncs d’arbre et des pneus brûlés. A Tchaourou, chez l’ancien Président Boni Yayi, de jeunes manifestants ont attaqué un véhicule militaire, mais le conducteur et le véhicule n’ont subi aucun impact. Des meetings politiques dans le nord du pays ont été annulés et les militants appelés à rester chez eux.

Dans la ville de Parakou, le siège de campagne du parti Bloc Républicain (Br) a été entièrement vandalisé, de même que les locaux d’une radio privée proche du pouvoir, et ceux d’une télévision en ligne. A Cotonou, des manifestants ont incendié des pneus dont les traces étaient encore visibles le mardi du 6 avril matin au niveau de la place de l’Étoile-rouge.

Pendant ce temps, le lundi 5 avril 2021, un juge a fui le pays. Il a avoué avoir reçu des pressions de la chancellerie pour faire condamner et mettre en détention une opposante politique début mars. Cette dernière est accusée d’avoir voulu faire assassiner des personnalités pour déstabiliser le scrutin. Plusieurs jeunes ayant participé aux actes de soulèvement ont aussi fui le pays pour échapper aux arrestations. Parmi ceux-ci, figure le jeune opposant Loukman Alagbé, vivant à Parakou et qui aurait participé aux manifestations.

Pour le porte-parole du gouvernement Alain Orounla, les arrestations faites ne sont pas anodines. « Les événements d’aujourd’hui nous confortent dans le fait que nous n’avons pas inventé les menaces proférées par certains adversaires qui étaient prêts à faire exécuter des hommes politiques et qui ont donné des moyens financiers et pourquoi pas des armes pour tenter de déstabiliser notre pays ».

En attendant, le gouvernement et les institutions impliquées dans l’organisation des élections rassurent de la tenue du scrutin le dimanche 11 avril 2021.

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