BÉNIN/SANS ISSUE DEPUIS LA SUSPENSION DE LEUR CONTRAT EN 2016 : Les larmes aux yeux, les ex-agents contractuels du Maep appellent le Chef de l’État au secours

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Au chômage depuis la suspension de leur contrat en septembre 2016, les ex-Agents Contractuels de l’Etat (Ace) du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep) ne savent plus où mettre la tête. Ils lancent un énième appel au président Patrice Talon à se pencher sur leur situation qui a assez duré et causé des dommages notamment des morts prématurés. C’est à travers un mémorandum écrit expliquant leur situation.
Samira ZAKARI

Suite à la reprise de la filière coton des mains de l’Association Interprofessionnelle du Coton (Aic), 1 045 Ace ont été recrutés en 2012 au profit du Maep. À l’époque, ils avaient pour rôle l’encadrement des producteurs de coton sous la tutelle de leur ministère. «Mais sur le terrain, nous avons servi dans tous les maillons dudit ministère et avons encadré la bonne marche de toutes les filières agricoles figurant dans le Psrsa 2011-2015. Le Maep pour justifier nos paiements, nous a fait signer des contrats de droit privé avec l’Office National de Soutien des Revenus Agricoles (Ons) et des salaires dérisoires inférieurs à ceux payés à la fonction publique pour les mêmes catégories d’agents», précisent-t-ils dans un mémorandum écrit pour expliquer leur situation.
Ainsi, à l’arrivée du terme de leur contrat en 2014, ils ont continué le travail sur le terrain sans aucun acte juridique jusqu’à l’annonce publique de leur reversement en Ace par le Chef de l’État d’alors. Une promotion qui leur a valu la signature des contrats avec la fonction publique en qualité d’Ace-Maep. Malheureusement la joie sera de courte durée.

La descente aux enfers

Joint au téléphone par la rédaction le jeudi 4 avril 2024, le président du Bureau Exécutif National (Ben) du Collectif des Agents Contractuels de l’Etat du Maep (Coace/Maep) Alfred Godui explique qu’au terme de leur contrat en 2016, ils reçoivent la triste nouvelle de la fin de leur contrat à travers la lettre N°1938/Maep/Dc/Sgm/Drh/Sgsc/Sa du 1 juillet 2016 du Maep portant notification de fin de contrat des Acl recrutés en 2012 par l’Ons et reversés en Ace en 2014. Pourtant, «nous étions déjà immatriculés au Fichier Unique de Référence (Fur) détenant des numéros matricule de l’Etat béninois et émargeant sur le budget national », renseigne le mémorandum.
Après une rencontre avec le ministre de tutelle le 28 juillet 2016, pour mieux comprendre le contenu de la lettre, ce dernier les a rassuré que la notification n’est pas synonyme d’arrêt de travail dès la fin du contrat et que les formalités pour le renouvellement des contrats se feraient incessamment. Mais, «grande a été notre surprise qu’à la veille de la fin des contrats, le Maep nous envoie à nouveau des messages téléphoniques avec pour objet : notification de fin de contrat aux 1045 agents contractuels locaux recrutés en 2012 (…) », confient ces ex Ace du Maep.
Face à leur situation ayant conduit la dislocation de plusieurs couples et le décès prématurés de certains collègues, toutes les démarches pour rencontrer le Chef de l’État et mieux lui expliquer leur cas, sont restées jusque-là infructueuses. À en croire le président Alfred Godui, les Ace du Maep font partie des premiers agents à être envoyés au chômage sous le régime de la rupture. Et si la situation d’autres dans leur cas avait été régularisée, c’est toujours le statu quo à leur niveau. D’où ce énième appel à l’endroit de Patrice Talon, père de tous les béninois à écouter leur cri de cœur et prendre la mesure de la situation.

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