Depuis la naissance et ce, jusqu’à 6 mois, les nourrissons n’ont qu’un seul aliment qu’est le lait maternel. Une prescription des institutions de santé onusienne, qui permet tant à la mère qu’à l’enfant de croître normalement sans difficulté. C’est pourquoi à l’occasion de la célébration de la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (Smam), la Fondation Hubi & Vinciane a mobilisé différentes couches de la société autour des inégalités qui empêchent les femmes allaitantes de poursuivre à bien cette mission. La célébration de la Smam a eu lieu le mercredi 7 août 2024 dans la commune de Tchaourou dans le Borgou, autour de plusieurs communications.
Wilfried AGNINNIN
«Combler les lacunes : soutien à l’allaitement maternel pour tous». Tel est le thème de l’édition 2024, de la semaine consacrée à l’allaitement maternel à travers le monde. Afin de mieux informer les communautés sur leur rôle dans l’accompagnement de la femme allaitante, la Fondation Hubi et Vinciane a développé deux grands panels de discussion. Notamment sur l’importance de l’allaitement maternel exclusif et sur le rôle des différents acteurs de la société pour soutenir ces femmes. Pour ce faire, les élus locaux, les femmes allaitantes, les chefs religieux, les responsables de différentes associations ont écouté et discuté avec l’équipe de nutrition de la Fondation, des sages-femmes de la zone Sanitaire Tchaourou, du Chef du Centre de promotion sociale et bien d’autres encore.
À l’ouverture de la séance, c’est la Directrice Pays Adjointe de la Fondation, Annick Chaffa qui a rappelé à l’assistance, le bien inéluctable que représente les bonnes méthodes de l’allaitement et l’importance de célébrer une telle semaine. «Il est crucial de rappeler que l’allaitement maternel est une pratique qui offre des avantages pour la santé du bébé et de la mère, contribuant ainsi à la construction de communautés fortes», a rappelé Annick Chaffa, Directrice Pays Adjointe de la Fondation Hubi et Vinciane. Aussi, a-t-elle invité toutes les personnes présentes, de toutes les catégories sociales, à «briser les obstacles qui empêchent de nombreuses femmes de poursuivre l’allaitement exclusif».
En plus des animations folkloriques des groupes traditionnels, de la prestation slam autour du même thème, les populations ont apprécié les notions abordées. Mieux, elles ont eu l’opportunité de poser toutes leurs préoccupations aux professionnels de la santé et de la nutrition. Ainsi, Baraka Kombiéni, une femme participante, a «retenu que ce n’est pas bon de donner de l’eau et des tisanes à un enfant de moins de 6 mois. On ne doit pas le forcer à prendre de la bouillie». En poursuivant la séance de sensibilisation, la sage-femme du centre de santé communal a démontré aux yeux de tous, les bonnes techniques pour réussir son allaitement en tant que femme.
In fine, il convient de préciser qu’au quotidien, les actions de la Fondation Hubi et Vinciane dans les communes de Tchaourou, Parakou et N’Dali permettent aux femmes de pouvoir maîtriser l’hygiène et l’équilibre alimentaire. De la gestation, jusqu’au sevrage en passant par l’allaitement exclusif.
