BORGOU/LUTTE CONTRE LE MARIAGE DES ENFANTS ET LA DÉSCOLARISATION DES JEUNES FILLES : L’Unicef et les Pays-Bas plus engagés aux côtés des populations

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Une conférence de presse s’est tenue le 27 juin 2024 à la salle de conférence de la préfecture de Parakou. L’objectif est de faire le bilan de la visite de terrain des délégations de l’Unicef-Bénin et des Pays-Bas à N’Dali, Ina et Sinendé. Elles sont allées discuter avec les autorités et les populations à la base sur le programme Cash plus Care qui a pour objectif de mettre fin aux mariages des enfants et favoriser la scolarisation et le maintien des filles à l’école. Cette conférence s’est déroulée sous la houlette du Préfet du Borgou Djibril Mama Cissé, de la représentante adjointe de l’Unicef-Bénin Aude Rigot, de la première conseillère à l’ambassade des Pays-Bas Marie-Louise Wijne, du Chef Bureau Unicef zone de Parakou Barnard Agbangla et de l’experte en Santé de la reproduction et droits sexuelles à l’ambassade des Pays-Bas Olivia Diogo.

Jean-Baptiste FAMONMI (Stg)

Le mariage forcé des enfants et la déscolarisation des jeunes filles persistent toujours. L’Unicef-Bénin et les Pays-Bas ne baissent pas la garde pour renverser la tendance dans le département du Borgou.
Pour la représentante adjointe de l’Unicef-Bénin Aude Rigot, «ce programme s’intègre dans tout l’engagement de l’Unicef pour la protection de l’enfant et la mise en œuvre des droits de l’enfant au Bénin». Elle a aussi évoqué les aspects de ce programme. «Ce programme a deux aspects. Un aspect de transfert monétaire pour le maintien des filles à l’école, la scolarisation des jeunes filles. De même, faire reculer les aspects qui touchent les enfants notamment leur mariage», a-t-elle ajouté. C’est un programme qui a commencé en 2020 et a été étendu à 26 communes, de quatre départements. Il s’agit de l’Atacora, la Donga, l’Alibori et le Borgou. Selon Aude Rigot, «le « cash » est un montant mensuel qu’on remet aux filles scolarisées de 9 à 15 ans. Et « Care » qui signifie prendre soin », traduit de l’anglais est une approche avec des services multisectoriels». L’engagement de Cash plus Care à œuvrer pour le bien-être des jeunes filles est visible à travers ses multiples actions. «Ce programme a appuyé plus de 160.000 filles dans les 4 départements, donc ça fait plus de 160.000 filles qui ont été scolarisées […] Ça représente des transferts monétaires estimés à plus de 4 milliards de Francs Cfa depuis le démarrage du programme», a-t-elle précisé.

En prenant la parole, la première conseillère à l’ambassade des Pays-Bas Marie-Louise Wijne a fait un bilan satisfaisant de la visite effectuée à N’Dali, Ina et Sinendé. Elle a, pour finir, salué les partenaires à divers niveaux qui se sont engagés dans la lutte pour la protection des jeunes filles.

L’experte en Santé de la reproduction et droits sexuelles à l’ambassade des Pays-Bas Olivia Diogo, s’est réjouie de l’engagement sur le terrain, des diverses autorités vis-à-vis du projet Cash plus Care. «Nous, nous faisons le cash et le Care, mais le Care ne peut pas aller sans la bonne volonté des parents de discuter des questions de sexualité, de comment se comporter dans la société, du respect des aînés et tout ce qui va avec», a-t-elle fait savoir. Elle a, pour sa part, invité les parents à discuter des questions de sexualité avec les enfants surtout l’hygiène des menstrues. L’experte en Santé de la reproduction et droits sexuelles à l’ambassade des Pays-Bas Olivia Diogo a également insisté sur le fait que «la sensibilisation va à l’endroit des filles et par ricochet des garçons aussi. Une fille qui tombe enceinte, ne tombe pas enceinte seule. Donc éduquons aussi nos garçons».

Le Chef Bureau Unicef zone de Parakou Barnard Agbangla, a souligné que la tranche d’âge qui est choisie pour ce programme est de 9 à 15 ans. Et pour raison, «c’est la tranche d’âge dans laquelle les filles sont les plus vulnérables, sont les plus susceptibles d’être mise en mariage précoce et forcé». C’est pourquoi «ce programme-là utilise la scolarisation et l’éducation comme un moyen pour lutter contre le mariage précoce et le mariage forcé en maintenant le plus les enfants à l’école». Pour lui, toutes les interventions de l’Unicef dans l’éducation, dans la distribution des kits et autres se complètent pour assurer le bien-être et le développement de l’enfant. Barnard Agbangla a souhaité voir chaque enfant épanouie.

Le préfet du Borgou Djibril Mama Cissé a remarqué que «nous assistons depuis un moment, à un fort taux de maintien des filles à l’école, mais aussi à une amélioration des résultats scolaires». Il a ainsi réitéré son engagement de faire en sorte que le cap soit maintenu pour continuer de bénéficier des actions de ce programme. Le préfet du Borgou Djibril Mama Cissé a remercié, pour finir, la présence des cadres et partenaires du programme Cash plus Caire et les professionnels des médias tout en souhaitant un bon vent à ce programme.

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