La campagne cotonnière 2019-2020 est définitivement bouclée. Au terme de la commercialisation, le Bénin vient une fois encore en tête du classement au niveau de la sous-région ouest africaine avec une production record de 714 713 tonnes de coton graine. Cette prouesse qui fait la fierté de plus d’un, est à l’actif de tous les acteurs de la filière coton notamment les producteurs ce, malgré les difficultés qui ont jalonné cette campagne.
Wilfried AGNINNIN
L’agriculture demeure le pivot de l’économie béninoise qui s’est remarquablement améliorée ces dernières années avec le régime de la rupture. Le coton en particulier est la première filière d’exportation agricole après l’anacarde et le karité. Pour la deuxième fois consécutive, le Bénin vient de prouver sa suprématie en matière de production du coton en Afrique subsaharienne. A La campagne cotonnière 2018-2019, il était en tête du classement au niveau de la sous-région avec une production stimmée à 678 000 tonnes.
Avec cette saison cotonnière qui s’est achevée, le Bénin a, une fois de plus, confirmé sa performance. Sur une estimation de 720 000 tonnes pour la campagne 2019-2020, il a produit 714 713 tonnes. Selon le chef unité flux physique et financier de l’Association Interprofessionnel du Coton (Aic) Laurent Bokossa reçu sur Fraternité Fm de Parakou le lundi 15 juin dernier, cette nouvelle performance est à l’actif de tous les acteurs de la filière coton du Bénin. « Pendant la phase de commercialisation, les usines ont procédé à des stockages de coton graine, ce qui a d’abord permis d’accélérer l’évacuation des cotons vers les usines », a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne le paiement des cotonculteurs, Laurent Bokossa a rassuré que l’Aic a entièrement payé toutes les coopératives villageoises de production de coton. A l’en croire, « l’Aic ne doit aucun fonds de coton graine aux producteurs ». L’invité de Fraternité Fm, a précisé que les transporteurs de coton graine sont traités au niveau des usines d’égrenage du coton.
Difficultés rencontrées au cours de la campagne
La campagne cotonnière 2019-2020 a été jalonnée de quelques difficultés. Parmi celles-ci, le chef unité flux physique et financier de l’Association Interprofessionnel du Coton (Aic) Laurent Bokossa note des cas d’incendie de coton dans les marchés autogérés, dans les champs et au niveau des usines d’égrenage. A tout ceci s’ajoute, des cas d’incendie de coton lors du transport sans oublier les aléas climatiques dus à la saison pluvieuse.
Préparation de la campagne cotonnière 2020-2021
L’Association Interprofessionnel du Coton (Aic) à travers le gouvernement béninois met déjà les petits plats dans les grands pour la réussite de la campagne cotonnière 2020-2021. Selon Laurent Bokossa, les distributeurs des intrants s’attèlent déjà à mettre à disposition des cotonculteurs des produits nécessaires pour la production. De son côté, l’Aic est actuellement à pied d’œuvre pour convoyer les semences de coton graine auprès des producteurs. Dans les champs, les agriculteurs ont effectivement démarré les travaux de labour.
Les réformes économiques engagées dans le secteur agricole notamment dans la filière coton par le gouvernement de la rupture depuis son avènement continuent de porter leurs fruits. En témoigne la performance cotonnière enregistrée ces dernières années par le Bénin.
Au-delà de ces résultats élogieux, le gouvernement doit prendre des mesures conséquentes afin de freiner le désert dans les zones cotonnières. Cela permettra de préserver l’environnement mais aussi, la vie des populations au niveau de ces zones.
