CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : L’enfer des femmes dans le lit conjugal!

4 ans ago | Written by
14 742 vues
0 0

CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

L’enfer des femmes dans le lit conjugal!

Dans la ferveur de la célébration de la Journée Internationale des droits de la Femme, la lumière est souvent faites sur certains droits de la gent féminine afin d’attirer le regard de l’humanité sur les conditions de vie de cette dernière dans nos sociétés. Une initiative qui vise à contribuer à l’épanouissement intégrale de la femme.
Ce droit à l’épanouissement implique la prise en compte de certains aspects de la vie de la femme qui souvent sont passés sous silence surtout en Afrique pour des raisons liées à nos mœurs et coutumes. Alors sous l’effet du tabou, l’épanouissement sexuel de la femme africaine est peu touché en tant que droit primordial nécessaire pour l’équilibre psycho-social de cette dernière. Or, nombreuses sont ces femmes africaines qui toute leur vie vivent dans un enfer terrible sans avoir l’audace d’en parler. Cet enfer des nuits est d’ailleurs le quotidien de nos sœurs surtout celles analphabètes.
Il s’agit simplement des peines liées à la non satisfaction de la libido de la femme. Les femmes africaines mariées subissent l’atrocité des deux pôles extrêmes de la sexualité en couple. Elles sont très peu à vivre une vie sexuelle épanouie auprès de l’homme.
Le premier pôle de l’enfer de la femme au lit. L’Afrique étant un continent où la polygamie est acceptée, nos femmes sont dans bien des cas des étrennes pour l’assouvissement du besoin sexuel de l’homme tandis qu’elles même restent pour la plupart du temps insatisfaites. Puisque l’orgasme de la femme prend plus de temps que celui du male, ce dernier ayant un nombre important de femme à parcourir dans le temps, se voit souvent dans l’incapacité de conduire la partie jusqu’au summum du plaisir afin de faire frémir la femme qui ne désire que gémir de bonheur dans ces instants de vérité. Alors, l’opération reste pour la plupart du temps inachevée, laissant la femme dans une insatisfaction permanente qui influe négativement sur son comportement dans la société d’où les femmes tout le temps courroucées, aigries et jalousant leurs sœurs qui se sentent épanouies dans leur environnement. Dans maintes des cas, soit elle se fait la proie de son chauffeur ou d’un employé de maison, soit elle finit par demander le divorce pour éviter de commettre l’abominable. Ainsi, elles passent « une vie entière à côté du sexe en ne rêvant qu’à ça », comme l’a constaté le philosophe français Dénis Robert. Elles n’ont même pas le courage d’exprimer leur insatisfaction de peur d’être traitées de « gâtées », de « vagabondes » ou de « prostituées ».
Pour celles qui vivent dans l’autre extrémité de cet enfer, elles sont dépassées par la fréquence de l’acte sexuel et parfois par la violence de l’homme lors de ce ‘’rituel sacré’’ qui demande en réalité assez de tacts. C’est la situation de nombreuses femmes rurales qui passent toute leur vie avec des hommes qui ne savent pas que « l’érotisme est au sexe, ce que les confidences sont à l’amour », selon Ariane Angeloglou. Ainsi, elles ne passent que des nuits cauchemardesques sans la moindre douceur.
Ces deux réalités sont de graves violations des droits de la femme qui passent souvent sous silence à cause du tabou qui entoure le sexe au Bénin. Les défenseurs des droits des femmes doivent pouvoir réfléchir sur des stratégies appropriées pour amener ces femmes à s’épanouir sur le plan sexuel afin que le lit conjugal cesse d’être un enfer pour ces dernières. Ainsi, une éducation sexuelle pour adulte dans des cadres bien indiqués s’avère nécessaire.

Edouard ADODE

Article Categories:
A la une · Chronique des us et coutumes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru