COIN DES VERTUS : 3 armes pour vaincre la médisance avec le pasteur Amos Tankaya

4 ans ago | Written by
34 507 vues
0 0

COIN DES VERTUS

3 armes pour vaincre la médisance avec le pasteur Amos Tankaya

Se faire attaquer dans le dos fait plus mal que de se faire attaquer en face, car le dos n’est pas protégé. C’est pourtant le vécu quotidien des gens dans les sociétés par la pratique de la médisance. Elle est un poison de la langue qui ruine les âmes plus qu’un virus. Le Pasteur Amos Tankaya de l’église Mission Internationale pour la Restauration Humaine et l’Evangélisation (Mirhe) à Parakou explique tout sur ce phénomène qui détruit nos sociétés et prodigue de sages conseils pour vaincre ce vice. Lisez plutôt.

Débora YAROU (Stg)

Daabaaru : Pasteur, dites-nous ce que c’est que la médisance.

Pasteur Amos Tankaya : La médisance, c’est l’action de médire. Médire veut dire, mal dire. Donc, la médisance c’est le fait de dire du mal de l’autre.

Qu’est-ce qui amène les gens à dire du mal de leur prochain?

Les raisons qui poussent les gens à médire sont multiples et multiformes. La médisance peut venir du fait qu’on soit jaloux de l’autre. Généralement, quand on est jaloux de quelqu’un, on se plaît à le détruire. L’autre raison, ça se passe dans les sociétés, quand on veut prendre le poste de l’autre. On cherche donc à voir le supérieur hiérarchique pour dire des choses sur la personne qui est au poste qu’on convoite rien que pour séduire le patron et qu’enfin on lui donne le poste.

La troisième raison semblable de la médisance est que c’est une manière pour le médisant de se projeter dans la vie de la personne médit. Celui qui médit est en train, sans le savoir de rejeter quelque chose qu’il désapprouve en lui-même sur l’autre. Une autre raison, c’est l’oisiveté parce que celui qui est occupé ne peut pas trouver le temps pour aller dire du mal de son prochain. Enfin, l’orgueil aussi peut pousser à médire parce qu’on trouve que tel, je suis plus que lui, je crois qu’il peut faire comme ça et il n’a pas fait.

Quelles sont les conséquences de la médisance ?

Les conséquences sont désastreuses et nombreuses. Un auteur a dit ceci, « l’assassin ne tue qu’une personne mais celui qui dit de la médisance en tue trois. Celui qui médit, celui qui entend la médisance et celui qui est médit ».
La médisance tue la victime parce que la personne dont vous médisez est mal vue de la société, et cette personne est blessée dans son amour-propre.

La médisance amène une ruine de la société. Nous lisons une histoire dans la Bible, dans 1 Samuel du chapitre 21 jusqu’au chapitre 22. Lorsque David fuyait le roi Saül, il est allé se cacher dans la maison du sacrificateur Achimélec. La Bible déclare qu’il y avait là un homme nommé Doëg. Ce dernier est allé dire à Saül que David est allé se cacher chez le sacrificateur et que le sacrificateur l’a accueilli, l’a nourrit, et qu’il a même consulté l’Éternel pour lui alors qu’il n’en était pas question. Conclusion, le roi a pris ce sacrificateur et tous les sacrificateurs de la ville et les a tous égorgé.
Elle détruit ceux qui écoutent parce que ceux qui écoutent commencent à pécher involontairement. Ils commencent à voir autrement celui qu’on médit.
Enfin, la médisance est une continuation de l’œuvre du diable parce que c’est le diable qui dit les choses fausses pour détruire. Celui qui détruit par épée finira par l’épée, c’est le sort de celui qui médit.

Comment doit se comporter une personne victime de la médisance face à son bourreau ?

J’avoue que c’est difficile, cependant, on peut gérer cela. Je propose trois solutions à la victime de la médisance. Premièrement, c’est le silence. Le livre d’Esaïe au chapitre 30 le verset 15 dit c’est dans le calme et la tranquillité que se trouve votre force et c’est dans le repos et la confiance que se trouve votre salut. En gardant le silence, il montre qu’il est supérieur à lui.
La deuxième solution c’est pardonner. Le pardon est une arme très efficace. Si vous arrivez à pardonner, d’abord vous vous libérez vous-mêmes. C’est d’ailleurs le pardon qui va vous amenez à garder le calme. Ce n’est pas garder le calme pour accumuler seulement mais pardonner.

La troisième arme que je vais utiliser c’est continuer à faire ses bonnes œuvres. Les Ivoiriens disent le deuxième nom de Dieu c’est le temps. Le temps finira par vous donner raison. Dans 1 Pierre 3 le verset 15 et 17, il est écrit « mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect… ». Vous voyez, défendre avec douceur, ce n’est pas avec brutalité, ce n’est pas avec la même arme que le médisant. Lorsque vous continuez par faire du bien, finalement celui qui vous médit sera couvert de honte.

Un exemple d’un cas de médisance ?

Je suis le produit de médisance. Les trois solutions que je viens de donner, c’est parce que je les suis. J’ai été l’objet d’une grande tempête de médisance et ceci par quelqu’un en qui j’ai placé toute ma confiance (en dehors de Dieu), cela pendant plusieurs années. Mais au temps convenu, le Seigneur est intervenu.

Un mot de fin ?

Ce que j’ai à dire est très important. D’abord ma prière est que Dieu bénisse ce journal pour ce travail pour conscientiser la société. La médisance est une bombe nucléaire. Elle est une puissance dévastatrice de la société humaine. Si on peut enlever la médisance de notre société, notre société changerait positivement et de façon radicale. Et pour que les gens n’aillent pas à la médisance, il faut qu’ils s’occupent. Celui qui est occupé à faire quelque chose comme je l’ai dit tout à l’heure n’a pas le temps de voir que tel a fait ceci, tel a fait cela et comprendre que l’homme ne peut avoir que ce que le ciel a prévu pour soi.

Article Categories:
A la une · Société

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru