CONFLITS ENTRE AGRICULTEURS ET ELEVEURS À BEMBÉRÉKÉ : L’antidote Yaya Garba pour lutter contre le fléau

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Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont fréquents au Bénin. Ce qui rend difficile la cohabitation pacifique entre les deux communautés. A l’instar des autres communes du Bénin, celle de Bembéréké dans le département du Borgou est également touchée par ce phénomène qui persiste toujours. Dans un entretien accordé à notre rédaction à l’occasion de Bénin Daabaaru Tour 4, le maire Yaya Garba a dévoilé l’antidote utilisé dans sa commune pour finir avec ce phénomène qui fait beaucoup de dégâts tant humains que matériels et qui met à mal la cohésion sociale.

Par Mouleykatou SOULEYMANE (Stg)

La commune de Bembéréké fait partie des localités du nord-Bénin où les cas de violences entre agriculteurs et éleveurs sont légions. L’insuffisance de ressources naturelles et l’explosion démographique, sont entre autres causes de ces conflits qui occasionnent parfois d’énormes dégâts matériels et humains. Malgré la volonté et les efforts du gouvernement pour éradiquer ce phénomène, des cas de violences continuent d’être enregistrés entre ces deux acteurs. C’est le cas dans la commune de Bembéréké, précisément à Saoré où récemment des éleveurs ont brûlé 9 hectares de maïs et 2 hectares de riz.

Dans ce contexte, les autorités communales ne baissent pas la garde. Ainsi, le maire Yaya Garba et son conseil communal ont pris des mesures pour contrer ce phénomène qui entrave la sécurité et la cohésion sociale dans leur localité. Il s’agit entre autres, de la mise en place de système d’alerte en cas d’intrusion des éleveurs sur les espaces qui leur sont interdits. «Il y a des systèmes d’alertes que nous avons placés presque dans tous les villages avec des équipes et dès qu’on voit ça au lieu de passer à la bagarre, ils signalent et avec la police républicaine nous nous organisons pour aller faire le refoulement», a fait savoir le maire Yaya Garba. Cette opération contre les éleveurs indélicats se fait de façon groupée en collaboration avec les communes voisines. «Le refoulement des transhumants nigériens nous le faisons groupé avec les autres communes, parce que dès que vous les refoulez ils reviennent. Donc, on s’entend avec les autres maires maintenant pour que le refoulement soit généralisé et organisé de façon qu’on puisse les sortir des territoires du Borgou», a ajouté la première autorité de la commune. Il y a aussi la libération de passage des animaux. «Nous avons par endroit tracé des couloirs de passage pour permettre aux éleveurs de suivre naturellement leur voie», a indiqué le maire Yaya Garba.

Il est essentiel que toutes ces initiatives, tous ces efforts consentis par les autorités à divers niveaux pour venir à bout de ces conflits qui minent le vivre-ensemble entre les communautés soient constants et soutenus. Les agriculteurs ainsi que les éleveurs sont donc appelés à faire preuve de tolérance les uns envers les autres.

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