CONSTRUCTION ET EXPLOITATION DU PIPELINE NIGER-BENIN
Samou Séidou Adambi présente un projet très ambitieux
. Le lancement des travaux prévu pour décembre prochain
.Près de 600 milliards de fcfa d’investissement direct privé
Le ministre de l’eau et des mines, Samou Seidou Adambi était face à la presse le jeudi 5 septembre dernier à la salle de conférence de Novotel à Cotonou. Objectif, présenter le projet de construction et d’exploitation du pipeline export Niger-Bénin, une infrastructure qui vient renforcer les relations historiques entre ces deux pays frontaliers, que ce soit au plan diplomatique qu’au plan économique et commercial.
Le pipeline est une juxtaposition d’unité en acier de 12 à 13 mètres de longueur, de 7,1 mm d’épaisseur, de 508 mm de diamètre extérieur et recouverte d’une couche anticorrosive, soit environ 5170 unités à souder bout à bout ; installé et enfoui dans une tranchée de 1,5 à 2,5 mètres de profondeur et de 3 mètres de large. Il comporte 24 stations de vanne le long du pipeline dont 9 de surveillance et 12 normales, destiné à transporter le pétrole brut du Niger en traversant le Bénin pour atteindre la côte atlantique. Malgré la proximité du Niger avec d’autres pays dont le Cameroun, le Tchad et le Nigéria, c’est l’axe Bénin-Niger, long de 2.085 Km qui est préféré et ce, en raison de la paix, de la sécurité et de la stabilité politique qui règnent au Bénin. Mieux, l’environnement favorable à l’investissement régi par le code des investissements, le code du numérique, la réforme du code foncier, l’assouplissement des dispositions du code du travail, la révision de la loi sur les marchés publics et la création des zones économiques spéciales ont aussi favorisé le choix du Bénin. Le projet pipeline pour une longueur de 672 Km en ce qui concerne la section terrestre fait 15 Km sous les eaux maritimes est d’un coût de 600 milliards de fcfa, le plus gros investissement direct privé au Bénin selon le ministre Adambi, traverse les départements de l’Ouémé, du Plateau, des Collines, du Borgou et de l’Alibori.
Au plan social, la phase de construction et d’exploitation vont générer respectivement 3 000 emplois temporaires et 300, voire 500 emplois permanents. La réalisation d’œuvres sociocommunautaires sera observée dans toutes les communes traversées par le projet et au plan économique, le pipeline permettra le renforcement du tissu économique, source d’une croissance économique soutenue. Rappelons que les travaux de ce projet démarrent en décembre prochain.
Charles HONVOH