DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE : Que deviennent les cybercafés à l’ère des Smartphones ?

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DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE

Que deviennent les cybercafés à l’ère des Smartphones ?

Si les cybercafés étaient autrefois considérés comme les lieux les plus fréquentés par bon nombre de citoyens surtout les étudiants et les élèves, cette réalité n’est plus la même aujourd’hui. Grâce à plusieurs facteurs comme l’évolution de la technologie avec l’apparition de nouveaux appareils plus révolutionnés, la fréquentation des cybers a disparu des habitudes des béninois en général et des parakois en particulier. Face à cette situation, plusieurs centres ont vu leurs portes se fermer hormis quelques uns qui essaient de tenir le coup dans un monde en plein dans le numérique.

Samira ZAKARI

La passerelle, Kalo Ifè, ou encore Sinabanou. Ce sont là quelques noms de cybercafés ayant marqué leur existence dans la cité des Koburu par leur fréquentation.

En effet, les cybercafés sont des centres dans lesquels on propose aux personnes d’accéder à Internet. Dans certains pays, le cybercafé est l’un des moyens d’accès d’une partie de la population aux données publiques et à certains services publics. « Les cybercafés proposent des services informatiques, plusieurs logiciels et de l’Internet dont vous avez besoin pour vos recherches et autres choses. Aussi disposent-ils d’un personnel capable de gérer tout les novices de l’Internet sur place », a fait savoir Rodrigue Bossou tenancier d’un cyber au quartier Guèma de Parakou. 250 ou 300f, le prix pour bénéficier des services d’un cyber varie généralement d’un centre à un autre et est fixé en fonction de l’heure. Marcel Djègui étudiant à l’Université de Parakou, un habitué des cybercafés a fait savoir qu’il y va souvent pour des recherches personnelles mais aussi avec ses camarades pour faire des recherches sur les thèmes d’exposés attribués par les enseignants en classe. Il soutient par la suite que le cybercafé est très bénéfique car, « avec 250 f, tu as 1h de temps pour faire des recherches et améliorer ton niveau intellectuel à travers internet ». Le cybercafé était le secteur d’orientation de plusieurs jeunes visant l’entrepreneuriat à la fin des études à Parakou.

Cependant, cette réalité d’hier n’est plus la même qu’aujourd’hui. Un tour dans certains cybercafés encore en service à Parakou pour constater que ces lieux sont presque abandonnés. Un état de chose qui a bien des raisons selon Raoufou Biaou enseignant dans un collège de Parakou.

Des raisons

« Les cybercafés ont été toujours plus fréquentés par les élèves et étudiants à cause des exposés qu’ils reçoivent en classe. Ils y vont donc pour faire des recherches. Mais aujourd’hui les jeunes ne veulent plus étudier et même les quelques uns qui y vont c’est pour aller sur des sites de jeux ou encore des sites non instructifs », a laissé entendre l’enseignant.
A cela s’ajoute aussi l’évolution de la technologie et du numérique avec l’apparition de nouveaux Smartphones plus intelligents et des wifis transportables qui permettent l’accès facile de tous à l’internet. C’est ce que confirme d’ailleurs Ingrid Sikira élève dans un collège privé de Parakou en ces termes, « chez nous à la maison Papa a installé un wifi, ce qui me permet de faire mes recherches directement sur mon Android sans difficulté. Je n’ai jamais été dans un cyber moi ».

Face à la révolution du numérique avec de nouvelles techniques plus simples d’accès à internet, la plupart des tenanciers de cybercafés comme Malicki Odjo sont obligés d’associer cette activité à la photocopie, la reliure, les saisies afin de multiplier leurs sources de revenues et joindre les deux bouts. « Si on veut s’en tenir aux cybercafés seul ça ne va pas aller, on ne gagne presque plus rien. Les gens ne viennent plus, c’est la photocopie qui marche plus et la confection des photos de carte d’identité », a déploré Rodrigue Bossou.

A l’allure où vont les choses, la disparition totale des cybercafés dans les villes du Bénin ne sera pas une surprise dans les années à venir. Il urge donc que les promoteurs de ces centres s’adaptent davantage à la marche du monde pour pourvoir réellement survivre.

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