L’Association Nationale des Organisations Professionnelles des Eleveurs de Ruminants du Bénin (Anoper) et le Réseau Billital Maroobé (Rbm) ont organisé, le mercredi 7 juillet 2021, une journée de réflexion sur le devenir de l’élevage mobile en Afrique de l’Ouest et le Sahel. Cette séance qui s’est tenue au siège de l’association dans la commune de Gogounou a réuni les acteurs majeurs du monde de l’élevage. Elle permettra de prendre de grandes décisions pour un avenir radieux de l’élevage mobile en Afrique de l’Ouest et au Sahel. C’était en présence du président de l’Anoper Aboubacar Alfa Tidjani, de son coordonnateur Dramane Orou Guetido Malan et de bien d’autres. Cette journée de réflexion a reçu le soutien de plusieurs partenaires techniques et financiers tels que la Snv, la Mopss, le Hub Rural et Care.
Daniel KOUAGOU
Le monde du pastoralisme rencontre d’énormes difficultés au Bénin et en Afrique en général, en raison de plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres, des conflits d’intérêts entre agriculteurs et éleveurs, des changements climatiques, de l’urbanisation et bien d’autres. Ainsi, face à cette situation, le développement de l’élevage mobile ralenti à petit feu et tend progressivement vers sa disparition. Alors, pour anticiper sur les éventuelles conséquences regrettables, l’Anoper et le Rbm ont jugé utile d’organiser une journée de réflexion autour duquel, les principaux acteurs concernés ont été confiés. Au cours de cette séance, l’historique et l’état des lieux de l’élevage ont été présentés aux participants afin d’analyser le présent et de se projeter dans le futur.
En effet, l’Association Nationale des Organisations Professionnelles des Eleveurs de Ruminants (Anoper) est membre du réseau des éleveurs et pasteurs de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Pour le coordonnateur de l’Anoper Dramane Orou Guetido Malan, l’espace utilisé par les éleveurs pour le pâturage, est le même espace qui est utilisé par les agriculteurs pour implanter leurs champs. C’est ainsi que l’on assiste à des conflits d’intérêts entre ces deux communautés. Les plus victimes dans cette situation, sont les éleveurs dont leur activité connait une régression considérable. A l’en croire, si rien n’est fait d’ici quelques années, seuls ceux qui ont des moyens pour acheter des terrains pourront faire l’élevage.
Le président de l’Anoper Aboubacar Alfa Tidjani, a fait savoir que de grandes résolutions seront prises à l’issue de cette rencontre afin que l’élevage ne disparaisse en dépit des aléas climatiques et bien d’autres difficultés qu’il rencontre. Pour lui, l’existence de la communauté Peulh sans l’élevage n’aura vraiment pas de sens.
Cette journée de réflexion sur le devenir de l’élevage mobile en Afrique de l’Ouest et le Sahel se représente ainsi donc un tournant décisif pour le développement et l’avenir de l’élevage mobile pour le bonheur de la population africaine.
