Dans la Donga à l’instar des autres départements du Bénin, se développent certains phénomènes qui mettent à mal l’épanouissement et l’avenir des jeunes. La Directrice Départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance (Ddasm) de la Donga Anice Gambari a confié au micro du journaliste Barnabas Orou Kouman que son département est confronté entre autres au problème du mariage précoce et forcé des filles, de la non scolarisation des enfants et l’immigration des jeunes vers les pays de la sous-région et les pays occidentaux. Elle s’est confiée à l’occasion de la 4ème édition de Bénin Daabaaru Tour (Bdt).
À en croire Anice Gambari, «le département de la Donga est un département fortement islamisé. Du coup, nous avons des écoles coraniques qui occupent parfois totalement nos enfants. L’autre phénomène est la migration. Il y également le mariage précoce et forcé de nos filles ». Ainsi, la direction départementale qui a en charge la mise en œuvre des projets et programmes du département, mène des actions pour endiguer ces fléaux. «Nous menons au quotidien des actions vis-à-vis des promoteurs de ces écoles et des parents pour que nos enfants puissent bénéficier de l’appui du projet Swedd et contribuer valablement au développement de leurs communes. Quant à l’immigration des jeunes, nous luttons farouchement contre cette pratique à travers des séances de sensibilisation», a-t-elle lâché. Elle n’a pas manqué de saluer l’engagement des leaders religieux dans la lutte contre le mariage précoce et forcé. «Je tire un grand chapeau à nos leaders religieux parce que depuis un certain temps, ils ont compris que pour célébrer un mariage, il faut vraiment exiger l’acte de naissance de la jeune mariée», s’est réjouie la Ddasm pour finir.
Samira ZAKARI
