La collision entre un bus de transport en commun et un camion gros porteurs, le premier en partance pour Cotonou, le second pour le septentrion, a fait au moins 20 morts et des blessés à hauteur de Dassa-Zoumé. L’incident s’est produit le dimanche 29 janvier 2023. Selon un communiqué de la direction générale de la compagnie Baobab Express impliquée dans cet accident, il y avait 40 passagers à bord en plus du chauffeur et une convoyeuse. Au total, l’on note 23 personnes qui ont été transférées à Cotonou pour des soins intensifs.
Cependant, l’on pouvait sauver plus de personnes si le moyen de secours des sapeurs pompiers était fonctionnel. Car, l’accident s’est produit à peine à 500 m de la base des sapeurs-pompiers de la ville chef-lieu du département des Collines. Selon les informations, le moyen de secours est en panne depuis plusieurs mois aujourd’hui sans que les autorités ne trouvent une solution pour la réparation. L’on apprend même que le véhicule de secours et d’assistance aux victimes est immobilisé depuis aussi des mois et attend réparation. Du coup, ce n’est qu’après que tout ait presque fini de brûler que les pompiers de Savalou, ville située à environ 33 km de Dassa-Zoumé sont arrivés pour refroidir ce qu’il restait encore. Ils n’ont fait que jouer le rôle de médecin après la mort.
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Il est inadmissible qu’une ville, de surcroît chef-lieu du département des Collines, ne dispose pas d’un véhicule de secours et d’assistance digne de nom. Combien coûterait au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique la réparation de ce moyen de secours indispensable au profit des populations ? L’on se demande quelle est en réalité la priorité du ministre Alassane Seïdou en matière de la sécurité des citoyens. L’autorité ministérielle est au banc des accusés.
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Il va falloir que les autorités revoient leur choix de priorités pour le bien-être des populations. Et ce problème ne se limite pas à Dassa-Zoumé, plusieurs autres villes sont concernées.
Wilfried AGNINNIN