DROITS DE L’HOMME ET LIBERTÉ D’EXPRESSION EN 2021 : Le Bénin mauvais élève selon Amnesty International

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Le Bénin ne figure pas parmi les bons élèves en matière de respect des droits de l’homme et de liberté d’expression en 2021. C’est ce que l’on peut conclure du rapport 2021 sur la situation des droits de l’homme dans le monde publié le 29 mars 2022 par l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Amnesty International. Dans ce rapport, le Directeur Exécutif (De) de l’organisation présente dans 171 pays, Dieudonné Dagbéto a dénoncé des violations de la liberté d’expression et des détentions arbitraires au Bénin.

L’état des lieux

Selon le rapport, « la loi portant code du numérique a continué d’être employé pour restreindre la liberté d’expression ». Il en donne pour preuve, l’arrestation et la condamnation à 12 mois de prison et à une amende de 200 000 Fcfa de l’activiste de la bonne gouvernance Jean Kpoton. Le De d’Amnesty International précise plus loin, que l’activiste est déclaré coupable des faits de « harcèlement par le biais d’une communication électronique. Infraction dont le groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a estimé la définition vague et trop large dans un avis rendu en octobre 2020 ». L’arrestation des deux journalistes du quotidien “Soleil Bénin Info ” condamnés à six mois d’emprisonnement avec sursis et 500 000 Fcfa d’amende n’a pas non plus échappé à l’attention du rapport d’Amnesty International. De même, il a relevé la violation des droits de l’homme dans le cas des opposants Reckya Madougou et Joël Aïvo arrêtés au cours de la présidentielle de 2021. « Les avocats de ces deux opposants politiques ont dénoncé des violations du droit de leurs clients de communiquer avec leur famille et de recevoir des visites régulières de celles-ci et de leur droit à s’entretenir avec leur avocat en toute confidentialité ».

Le rapport fait également mention du recours excessif à la force par les hommes en uniforme. Toute chose ayant occasionné dit-il, des pertes en vies humaines dans le rang des civils lors des émeutes à Savè et Bantè dans le cadre de la présidentielle d’avril 2021.

Il faut rappeler que la candidate recalée du parti ‘’Les Démocrates’’ (Ld) est condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » tandis que le constitutionnaliste Joël Aïvo écope de 10 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux ». Ils ont tous deux, été condamnés en 2021.

Samira ZAKARI

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