La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) a condamné lundi 1er mars 2021, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. Une peine privative de liberté de cinq ans avec à la clé, plusieurs milliards de francs Cfa comme amendes à verser dans les caisses du trésor public béninois. Il a été condamné pour usage de fausse attestation et escroquerie. Telle une traînée de poudre, la nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux et sonne le glas d’un coup politique à la veille d’une élection majeure comme la présidentielle à venir.
Les faits reprochés illustrent parfaitement la détérioration des relations entre le chantre de la rupture et l’homme d’affaires en exil. Malgré la lourde condamnation de 20 ans à lui infligée autrefois dans une affaire de cocaïne, la justice béninoise est visiblement engagée à voir claire dans certains des dossiers sales de celui qui aura créé de milliers d’emplois avec des conditions assez reluisantes. Malheureusement, un mandat d’arrêt est décerné contre l’ancien patron de Comon Sa.
Les faits à lui reprochés remontent en 2017, où une plainte a été déposée contre Sébastien Germain Ajavon, administrateur général de la société Comon Sa au moment des faits.
Les acteurs de l’opposition voient déjà en cette condamnation, la main du pouvoir. Les messages de dénonciations fusent déjà de toute part, pour appeler à la résistance. L’homme d’affaires n’a pas jusque-là réagi à sa condamnation. Son parti non plus, n’a pas réagi, et ses conseils attendent notification. Sébastien Ajavon a été condamné par défaut.
S.A.A