EDITO : La musique célébrée ?

4 ans ago | Written by
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La pandémie du coronavirus a mis la croix sur plusieurs événements qui retenaient l’attention du monde entier. Ainsi, par précaution de freiner la propagation de cette pandémie qui secoue le monde depuis décembre 2019, ces événements ont simplement été mis sous boisseau en attendant la maîtrise de ce désastre sanitaire.
Cependant, la fête de la musique qui est l’un des événements grandioses qui mobilisent des milliers de mélomanes dans tous les pays chaque année à la date du 21 juin, a essayé d’échapper à cette dictature de la Covid-19. Ainsi, la musique a été fêtée dans le monde entier même si elle a été de façon exceptionnelle au regard des menaces de la pandémie.
Au Bénin, les autorités en charge de la chose culturelle ont simplement opté pour une célébration virtuelle afin de limiter les contacts au cours cette fête qui, les années passées, était marquée par des prestations live des artistes dans toutes les grandes villes du Bénin dans une liesse populaire. Alors, pour cette année, télévision et réseaux sociaux sont mis à contribution pour l’accomplissement de ce rituel. Ainsi, les prestations live d’un échantillon d’artistes musiciens sont diffusées pour égayer les béninois dans leurs maisons. Pas de contact direct avec le grand public et pas d’enthousiasme des grands jours de fête. Les quartiers sont restés presque silencieux la nuit du 21 juin.
Oui, la musique est célébrée. Mais cette célébration n’est pas loin d’un non événement sinon juste une séance de répétition filmée et diffusée. Il aurait été même mieux de laisser passer la célébration de cette année qui a l’air d’un gâchis provocant de surcroît de mécontentements et de frustrations au sein de la famille des artistes et laissant ainsi un goût fard à cette organisation.
Au vue de l’impact de cette célébration virtuelle, le ministère de la culture n’aura pas mal fait de passer sous silence cette fête, ce qui préserverait la caisse de l’Etat de cette dépense presqu’inutile. Ces fonds pourront être orientés autrement pour soutenir les acteurs culturels qui traversent pour la plupart une période de vaches maigres.

Edouard ADODE

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