EDITO
La Résistance sous la malédiction de Sisyphe ?
Après quelques jours de silence, les forces dites de Résistance à Patrice Talon ont repris d’activité. Mais cette fois ci avec une innovation qui est la résistance en mode itinérant. Désormais, ces politiciens ont compris que le Bénin ne s’arrête pas à Cotonou. Ainsi, la Résistance organise depuis peu dans certaines grandes villes du Bénin des rencontres itinérantes pour exprimer leur désarroi face à la gestion de Patrice Talon. Une gestion qui est traitée de tyrannique.
Mais, de Cotonou à Parakou en passant par Abomey, la Résistance semble être sous la malédiction de Sisyphe. Puisque depuis les élections du 28 avril dernier, la Résistance n’a rien changé dans la gouvernance de Talon. Elle n’a jusque là obtenu gain de cause. Au moment où la rupture continue de charmer par ses résultats.
Ce mode itinérant qui vient d’être adopté par la Résistance est donc le signe de son inefficacité puisqu’elle est désormais dans un perpétuel recommencement sans pour autant arrêter la moindre dérive du pouvoir de Talon.
Face à cette situation, il est important que les partis de la Résistance revoient la forme de leur lutte en passant de l’informel au formel en vue de reprendre le pouvoir en 2021 comme ils le souhaitent au lieu de vouloir susciter une rébellion qui pourrait être fatale à toute la nation dont la construction n’a pas commencé sous la rupture que la Résistance cherche à renverser à tout prix. D’ailleurs la violence n’a jamais été la solution à un problème politique.
Alors, la formalisation s’avère aujourd’hui importante pour que la Résistance puisse toucher la victoire et briser cette malédiction de Sisyphe qui pèse sur elle depuis les dernières législatives.
Edouard ADODE