Encore une fois, le peuple béninois vient de montrer son aversion pour la femme en politique. Malgré tous les tapages faits pour plus de représentativité des femmes dans les instances locales de prise de décision, à l’approche des dernières communales et municipales ; les béninois ont eu de la peine à accorder leur confiance aux différentes candidates positionnées.
Au terme de ces élections, les femmes s’en sortent avec seulement 4% des sièges. Un score qui justifie comment la société béninoise n’est pas encore prête à accepter la femme en politique. Bien que la population béninoise soit faite de plus de 50% de femmes, les hommes continuent ainsi de dicter leur loi en politique et laissant des miettes au sexe majoritaire. Sinon, il est inconcevable de s’attendre à un tel résultat au vue des qualités des femmes dans la gestion de la chose publique.
Pire, le seul parti dirigé par une femme parmi les cinq en lice pour ces joutes, n’a même pas pu réunir 10% des voix au plan national. Ce parti qui a donné la priorité aux femmes en leur accordant les meilleurs positionnements dans toutes les circonscriptions électorales a obtenu à la fin du scrutin 2% des voix malgré l’ambitieux projet de société concocté et défendu avec brio par l’amazone des temps modernes Claudine Prudencio.
Alors, même si par misogynie, les hommes ne sont pas prêts à accompagner les femmes dans leur aventure politique, le bon sens voudra qu’elles se soutiennent dans un élan de solidarité de la gent pour renverser la tendance. Ainsi, il aurait suffi que toutes les femmes votent pour l’Udbn pour que la représentativité des femmes connaisse une nette amélioration en politique au Bénin.
Mais hélas, depuis le temps de Marie Elise Gbèdo jusqu’à celui de Claudine Prudencio, la sociologie béninoise est restée inchangée faisant de la politique la chasse gardée du sexe masculin. Un triste sort pour la gent féminine!
Edouard ADODE
