EXPLOITATION DES MINEURS : Les actions du gouvernement contre le phénomène

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L’Organisation Internationale du Travail (Oit) définit l’exploitation des enfants comme l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental. Malgré les nombreuses sensibilisations et les actions des organisations qui interviennent dans ce domaine au Bénin, le phénomène continue de régner au grand désarroi des enfants. Pourtant, des lois existent pour protéger ces derniers. A travers une interview exclusive, la cheffe du guichet unique de protection sociale 1 de Parakou revient sur les dispositions prises par le gouvernement pour prévenir et contrer ce mal.

Ramziath OSSENI (Stg)

 

Daabaaru: Quelles sont les lois et textes qui régissent et punissent le travail des enfants ?
Rosalie T. Ekue : Plusieurs textes et lois puissent le travail des enfants au Bénin. D’abord, notre constitution du 11 décembre 1990, dit que l’être humain est sacré, donc les enfants sont sacrés. Selon la constitution, on ne doit pas exploiter l’enfant. Il y a aussi le code de l’enfant. C’est la loi n°2015-08 portant code de l’enfant en République du Bénin et la loi n°2015-08, punissent toutes formes d’exploitation de l’enfant. La loi n°2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et les violences faites aux femmes et aux filles.
Quelles sont les mesures prises par le Guichet Unique de Protection Sociale (Gups) pour lutter contre ce phénomène ?
Il y a plusieurs mesures qui sont prises à travers plusieurs ministères sectoriels. D’abord, au niveau du gouvernement, il y a la scolarisation gratuite des enfants en particulier les filles. Il y a aussi les projets dans le cadre du maintien les filles à l’école. Il y a quand même plusieurs projets qui s’adonnent à cette tâche pour sensibiliser et subventionner certains enfants afin de les maintenir à l’école. A travers le projet « Cash plus Care », elles reçoivent de l’argent par mois sur leurs portables ou sur celui de leurs parents. Pour les violences domestiques, c’est souvent les enfants du village qui sont victimes dont les parents sont pauvres et qui n’arrivent pas à donner le petit déjeuner ou payer les frais de la scolarisation des enfants qui envoient ces filles travailler pour nourrir le reste de la famille. Ceci étant, ces enfants sont identifiés par des projets et d’autres Ong qui les aident en leur donnant des kits scolaires. Il y a également la répression des autreurs. Ces parents sont appréhendés par la police. En suite, nous menons les séances de sensibilisation à travers la radio, les crieurs publiques et dans les localités par les délégués du quartier. C’est la raison pour laquelle sur cinq au service, trois de mes collègues sont sur le terrain.Tout ceci dans le but de ramener les gens à prendre conscience de la situation et apporter des solutions durables pour les enfants et leurs familles.

 

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