Les feux de brousse et de végétation tardifs constituent une pratique récurrente au Bénin notamment dans la partie septentrionale du pays. Ils sont souvent observés en saison sèche où les populations pratiquent la chasse à la battue et lors des travaux champêtres. Malgré son interdiction en République du Bénin (Rb), les populations continuent de s’adonner à la pratique des feux de brousse tardifs qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement.
Dans une interview accordée à la radio Fraternité, le chef service promotion des ressources naturelles à l’inspection forestière du Borgou, le capitaine Emmanuel Salifou, a expliqué que les feux de brousse ou de végétation sont bien pour la santé de l’environnement quand ils sont pratiqués à temps, c’est-à-dire précoces. Mais lorsque les feux de brousse sont tardifs, ils constituent un danger pour l’environnement. « Quand on parle de feux de brousse naturels, cela fait du bien à la forêt. Mais il faut que cela soit un feu de brousse qui sera allumé pendant la période de feux précoces parce que, c’est un feu qui permet que certaines espèces puissent encore se régénérer plus facilement. Mais lorsque ça passe à la période de feux tardifs, tout est chaud et brûle. Cela consume pratiquement tout. Quelques rares espèces arrivent seulement à survivre », a-t-il fait savoir avant d’ajouter que c’est la « raison pour laquelle, même pour l’aménagement des forêts, on ne réserve pas de feux tardifs, mais on préfère faire des feux précoces qui permettent de brûler longuement et permettre à certaines espèces de pouvoir supporter ce feu et se régénérer plus naturellement ».
Ainsi, face aux nombreuses conséquences qu’engendrent ces feux de brousse ou de végétation tardifs, les populations sont appelées à cesser cette pratique qui détruit l’environnement. Les autorités compétentes doivent également jouer leur partition en appliquant la loi qui réglemente la pratique des feux de brousse au Bénin afin de décourager les récidivistes.
Daniel KOUAGOU