Le ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle Mahougnon Kakpo était le mardi 5 janvier 2020 face aux députés à l’Assemblée Nationale (An). L’objectif était de répondre aux préoccupations des élus du peuple notamment sur la question des grossesses en milieu scolaire, a fait savoir le journal du service public « La Nation » qui a apporté l’information. Selon l’exposé présenté par le ministre, le Bénin a enregistré de 2016 à 2020, au total 9369 cas de grossesses en milieu scolaire avec 2290 cas au cours de l’année scolaire 2019-2020. Le nombre de grossesses dans le rang des élèves a connu une hausse en 2020, comparé à 2019 où l’on enregistrait 1122 cas.
Même si les raisons de la hausse des cas de grossesses ne sont pas encore connues à en croire le ministre Kakpo, l’on peut quand même avec raison de pointer du doigt la pandémie du coronavirus qui a fait son apparition au Bénin depuis février 2020.
En effet, pour les raisons de la crise sanitaire du coronavirus dont la propagation s’est faite à une vitesse exponentielle en 2020, les élèves ont été maintenus à la maison pendant plusieurs semaines pour les congés de Pâques. Les enfants étant laissés à eux mêmes pendant cette période, les jeunes filles ont profité pour s’adonner à des pratiques sexuelles ayant occasionné ces cas de grossesse. Néanmoins le ministre de l’enseignement secondaire technique, et de la formation professionnelle a rassuré qu’une étude est commandité par son ministère pour connaître les réelles causes.
Les auteurs
Selon le ministre Mahougnon Kakpo, les auteurs de ces grossesses sont pour la plupart des élèves, des étudiants, des artisans, des enseignants et bien d’autres. Face à l’ampleur de la situation qui ne fait que compromette l’avenir de ces jeunes filles qui très tôt deviennent maman, le gouvernement béninois entend prendre ses responsabilités.
A en croire le ministre Kakpo, l’Etat compte introduire des cours de sexualité dans l’enseignement secondaire. Une phase expérimentale a été même lancée et a déjà pris en compte 76 écoles.
Samira ZAKARI