L’égalité des chances entre les béninois semble ne pas être une réalité sous la rupture. C’est du moins ce que pense le politologue Richard Boni Ouorou qui, à travers une vidéo sur sa page Facebook, a raconté son expérience au sujet du refus d’autorisation par les autorités de Cotonou, d’un séminaire de mille personnes organisé par le mouvement Libéral dont il est le Président. Un refus brusque et injustifié qui aurait selon lui, causé une perte de plusieurs dizaines de millions de Fcfa. Cependant, face à la parfaite réussite du festival We Love Eya, un évènement organisé par le fils du Chef de l’Etat, Lionel Talon et ayant mobilisé plus de 50.000 personnes à Cotonou, Richard Boni Ouorou se pose des questions et dénonce.
Selon le politologue Richard Boni Ouorou, la transparence a toujours été son mot d’ordre dans l’organisation d’événements. Ainsi, avant le jour J du séminaire, des dispositions ont été prises pour adresser les demandes d’autorisations aux autorités à divers niveaux de la ville notamment au préfet du Littoral, aux ministres de l’Intérieur et de la sécurité publique, ainsi qu’au maire et aux commissariats de Cotonou et de Fidjrossè. Pourtant, le suspense est resté entier jusqu’à la veille de l’événement. « Richard, c’est bon. Vous êtes autorisé», lui a finalement déclaré le préfet par téléphone. Une réponse tardive, mais qui venait clore des semaines de démarches administratives.
Très vite, des millions ont été décaissés pour la circonstance. Les préparatifs, d’une valeur de 54 millions selon le président du Mouvement Libéral, incluaient la location de bus pour transporter les participants, des hôtels pour leur hébergement, des services de restauration et une salle de conférence. Tout semblait prêt pour le grand rendez-vous. Mais, contre toute attente, à 22 heures la veille de l’événement, Richard Boni Ouorou reçoit un autre appel du préfet notifiant finalement le refus d’octroi d’autorisation. À l’en croire, les raisons avancées sont les risques supposés de troubles à l’ordre public. Une décision qui interpelle selon lui, dans un contexte où le festival We Love Eya, a rassemblé plus de 50 000 personnes. «Est-ce que nous devons avoir honte de n’avoir pas le bon père ?». C’est la question que Richard Boni Ouorou a soulevée qui précise sur ce comportement donne l’impression d’un manque d’équité et d’une inégalité des chances des béninois.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
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