Les échanges via le fleuve Niger à Malanville sont désormais interdits. Ainsi, la circulation des personnes et des biens n’est plus possible. La décision a été prise par les autorités béninoises conformément à la mesure de fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger qui dure bientôt un an. Mais, l’on se demande si une telle décision permettra de dénouer la crise qui secoue les deux pays.
Jusqu’à un passé récent, les autorités béninoises se sont montrées clémentes pour la rouverture des frontières. Mais visiblement, les autorités nigériennes ne sont pas prêtes à fumer le calumet de la paix. En effet, selon la radio locale Sota Fm qui a effectué une descente sur le terrain le mercredi 22 mai 2024, la circulation des personnes et des biens via ce fleuve est interdite jusqu’à nouvel ordre.
Le 6 mai 2024, le gouvernement béninois a interdit aux navires de charger le pétrole nigérien via le terminal de Sèmè-Podji. Le Président Talon a donné comme raison officielle l’entêtement des autorités nigériennes à rétablir les relations avec le Bénin malgré les différentes démarches menées par le gouvernement béninois. Après l’intervention des autorités chinoises et suite à la demande formulée dans un cadre formel par la douane nigérienne à l’endroit de la douane béninoise, la décision a été levée le 15 mai dernier.
L’on y était, quand le Bénin durcit à nouveau le ton à Malanville à travers l’interdiction du trafic via le fleuve Niger. Une décision qui ne favorise pas la décrispation de la crise. Certes, les populations des deux pays souffrent, mais la seule issue pour le retour à la normale reste et demeure le dialogue.
Wilfried AGNINNIN