
Présidente de l’Association (Aefap) ,Mariette Bona Kinnou Suanon
L’Association des Étudiants de la Faculté d’Agronomie de Parakou (Aefap) a organisé le jeudi 3 juillet 2025, la Journée de l’Étudiant Agronome. L’édition de 2025 s’est déroulée à la salle 22 de l’Université de Parakou (Up) en présence du Doyen de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Up le Professeur Valerien Zinsou, de la Présidente de l’Association (Aefap) Mariette Bona Kinnou Suanon, des autorités de ladite faculté, des conférenciers experts en entrepreneuriat agricole des jeunes et des étudiants en agronomie de l’Up. Cette journée vise à mettre en lumière les enjeux du secteur agricole à travers des conférences, des activités culturelles et des échanges entre étudiants, enseignants et professionnels.
Wassihou GUEGUI MASSIA (Stg)
Comme les éditions précédentes, la Journée de l’Étudiant Agronome édition 2025 s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Elle a été un moment d’échange et de partage à travers plusieurs communications. A cet effet, les étudiants de la Faculté d’Agronomie ont été sensibilisés sur l’entrepreneuriat agricole.
Selon la Présidente de l’Association des Étudiants de la Faculté d’Agronomie de Parakou (Aefap) Mariette Bona Kinnou Suanon, l’objectif de cette journée, est tout d’abord de se retrouver entre jeunes étudiants de cette faculté afin de partager des expériences. Pour Mariette Bona Kinnou Suanon, c’est aussi l’occasion de faire le point des activités académiques tout au long de l’année, de pouvoir faire la lumière sur des sujets tabous tels que le viol, le harcèlement. «Cette journée nous a permis de passer des moments festifs, d’exposer nos travaux qu’on a faits tout au long de l’année à travers notre foire agronomique, de solliciter d’autres entrepreneurs dans le domaine agricole à exposer également leurs produits, leur travail. Et on a clôturé par notre gala pour nous dire au revoir pour cette belle année qu’on a passé ensemble», a-t-elle déclaré. À en croire la Présidente de l’Aefap, beaucoup d’activités ont été menées au cours de l’année 2025 qui ont abouti à des résultats concluants. «Nous avons eu à organiser beaucoup de formations qui ont donné des attestations aux étudiants avec l’aide des personnes vraiment réputées dans le domaine. Nous avons également organisé la nuit de l’excellence après les soutenances», s’est-elle réjouie, avant de remercier les partenaires et sponsors qui ont accompagné ces différentes activités.
Trois communications ont meublé cette édition. Tadagbé Valère Houansou, Ingénieur Agronome et Consultant en Agronomie Rentable a retenu l’attention des étudiants sur le thème, «Étudiant et Entrepreneuriat». Selon l’ingénieur Agronome, il est bon d’étudier et d’avoir des diplômes. Mais ce qui va déterminer la qualité des étudiants demain, c’est l’entrepreneuriat. «Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup d’opportunités ou d’usines pour prendre en compte les jeunes. Il faut donc avoir l’ingénierie en soi, créer son propre paradis. En le faisant dès maintenant, c’est avoir un pied dans les affaires et un pied dans les études», a-t-il indiqué. Selon ses propos, avoir les deux pieds plongés dans les études serait préjudiciable pour le futur. Tadagbé Valère Houansou a ajouté qu’il y a tellement d’opportunités aujourd’hui qu’on peut saisir en prenant conscience dès le moment des études, le plus tôt possible.
La Deuxième Communication a porté sur les séquelles que le viol peut laisser sur les victimes, les survivantes des actes sexuels. Elle a été présentée par Valdye Gbaguidi, Agronome de formation et Créatrice de contenu sur les réseaux. Dans sa présentation, elle est revenue sur les cinq séquelles à savoir: les séquelles psychologiques, émotionnelles, physiques, sociales et cognitives. «Ce qu’il faut retenir, c’est que le viol est quand même à condamner», a-t-elle affirmé. Valdye Gbaguidi poursuit en disant que peu importe la victime et peu importe le bourreau, c’est un acte à proscrire de la société et qu’il faut condamner avec la dernière rigueur. «S’il y a moyen d’éviter ce genre de situation aux jeunes étudiantes et aux femmes en général, il faut prioriser cela», a-t-elle souhaité. Elle a aussi souligné l’importance de l’enseignement sur ces sujets dans les salles de classes que ça soit au collège ou même à l’université.
Le Professeur Érick Azando, Vice-Doyen de la Faculté d’Agronomie de l’Up a développé le thème «Harcèlement sexuel en milieu universitaire. Comment s’en défaire ?» aux étudiants. Dans sa communication, le Vice-Doyen a mis l’accent sur le phénomène de harcèlement sexuel, qui est inhérent à tous les milieux et les textes qui sont pris, pour sanctionner les auteurs. Pour lui, certains enseignants oublient qu’ils sont éducateurs, pères et qu’ils doivent laisser les enfants s’exprimer. «Aujourd’hui, c’est clair. Il ne peut y avoir de relation amoureuse entre un enseignant et son étudiante. Même s’il y a consentement, c’est proscrit. On a même requalifié le harcèlement sexuel de délit qui doit être pris en charge par un tribunal correctionnel», a-t-il fait savoir. L’occasion a été donnée au Professeur Érick Azando d’énumérer un certain nombre d’outils mis à la disposition des apprenants pour dénoncer éventuellement des cas de harcèlement.

Des autorités
Les bénéficiaires de ces différentes conférences qui sont les étudiants, ont exprimé leur joie pour cette belle initiative. C’est le cas de Isdine Midou, étudiant en Licence 2, option Nutrition et Sciences Agro-alimentaire qui a été agréablement surpris de la journée. «Honnêtement, je n’ai pas été déçu. Ce que les conférenciers ont eu à nous dire était impeccable. Nous avons appris beaucoup de choses sur les opportunités qu’il y avait pour nous étudiants en Agronomie et qui sommes censés être les futurs pôles de développement de notre pays. Les autres sujets sur le viol, et le respect de la femme, nous pousse à avoir une bonne moralité», a-t-il exprimé.
Il convient de rappeler que les remerciements sont allés à l’endroit de l’Association des Étudiants de la Faculté d’Agronomie de Parakou (Aefap). Le dynamisme de sa Présidente Mariette Bona Kinnou Suanon a été salué pour l’organisation parfaite de cette journée.
Les regards sont désormais tournés vers l’édition 2026.