KYRIELLE DE MESURES CONTRE L’EXPORTATION DE CERTAINS PRODUITS VIVRIERS AU BÉNIN : Quand le Soja et le Cajou deviennent de la « cocaïne » sous Talon . Le problème ne serait-il pas résolu si le gouvernement proposait mieux que les pays voisins ?

2 ans ago | Written by
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C’est assez étonnant que du jour au lendemain, le gouvernement déclenche une guerre contre l’exportation de certains produits vivriers au Bénin. C’est assez curieux qu’il aille jusqu’à mettre sur pied un comité spécial avec des bras longs pour mener cette lutte. Le soja et le cajou, puisque c’est de ces deux produits qu’il s’agit, sont devenus de la « cocaïne » au Bénin. Pourquoi tant de mesures aujourd’hui pour des produits cultivés depuis plusieurs années par des paysans béninois ? Pourtant la loi de l’offre et de la demande est simple. Si le gouvernement ne veut pas que les produits sortent du pays, il n’a qu’à proposer un prix plus intéressant que les autres pays!

Au Bénin, le gouvernement dépense assez d’énergie pour empêcher les agriculteurs d’aller vendre leurs productions de soja et de cajou dans les pays voisins. C’est carrément une guerre que le gouvernement a déclenché contre tous les acteurs de ce secteur. Il est allé jusqu’à asseoir un comité spécial qui doit réfléchir à des stratégies pour empêcher la sortie de ces deux productions. Ce comité à qui il a été donné carte blanche pour faire appel à toute personne jugée utile pour mener à bien sa mission ne tarit pas de stratégies. Il a même eu la « brillante » idée de faire creuser des tranchées sur une piste au niveau d’une frontière afin d’empêcher les tricycles et autres moyens de transport de sortir du Bénin avec les produits. Comme si cela ne suffisait pas, le comité exige désormais à toute personne voulant transporter ces deux produits d’un point A à un point B, de faire la demande d’une fiche de chargement auprès d’un poste de douane afin de renseigner certaines informations.

Le gouvernement ignore-t-il la loi de l’offre et de la demande ?

C’est pourtant banal je trouve. Quand deux commerçants convoitent une même marchandise, la chose la plus simple, élémentaire et même « bête » à faire par le commerçant intelligent est de proposer un meilleur prix que son concurrent ! Le gouvernement et son comité ignorent-ils cette loi ? Ce comité avec d’éminentes personnalités ignore-t-il cette loi ? Partant de l’exemple des deux commerçants qui convoitent la même marchandise, pour le cas du soja et du cajou au Bénin, nous nous retrouvons avec un commerçant qui, au lieu de proposer un meilleur prix que son voisin, use, de la force et des stratégies de ruse pour acheter de force la marchandise sans pour autant proposer le meilleur prix. Et au finish, c’est le paysan qui perd. Mais pourquoi ???????

Barnabas OROU KOUMAN

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