Le vendredi 12 décembre 2025, l'Association Barika a officiellement lancé son projet "Voix de filles, Voix de Paix" financé par Equipop. C'est le représentant du maire de Parakou Seïdou Orou Gogounon qui a procédé au lancement officiel dans un hôtel de la ville. Ce projet vise essentiellement à accélérer la mise en œuvre de l'agenda Femmes, Paix et Sécurité (Fps) en lien avec l'agenda Jeunes, Paix et Sécurité (Jps), à travers l'engagement des filles et jeunes femmes dans les dynamiques communautaires et les espaces de plaidoyer.
Wilfried AGNINNIN

Le Projet "Voix de filles, voix de paix", intervient dans les communes de Ségbana, Gogounou dans l'Alibori, et Toucountouna, Tanguiéta dans l'Atacora. Il viendra renforcer davantage le leadership des filles et adolescents.
Depuis sa création, l’Association Barika s’est donnée pour mission de promouvoir l’égalité de genre, la protection des filles et la consolidation d’une paix durable. Pour le Président de l'association Barika Ayouba Orou Gounou Guéné, « "Voix de filles, Voix de paix" est un projet qui vise à placer les filles au cœur de la construction de la paix, en leur offrant : Un espace sécurisé d’expression, des opportunités de formation en leadership, des capacités de médiation communautaire et un accompagnement vers une citoyenneté active. Nous faisons ainsi le choix affirmé de considérer les filles comme des actrices clés de la paix, et non comme de simples bénéficiaires de programmes ». Le Président de l'association Barika Ayouba Orou Gounou Guéné a souligné que ce projet permettra de renforcer davantage les efforts et l'engagement de l'association Barika celui de placer aussi les filles au centre des stratégies communautaires de préservation de la paix et de la coproduction de la sécurité.

En prenant la parole, le représentant du maire de Parakou Seïdou Orou Gogounon a tout d'abord salué l'initiative de l'association Barika, qui selon lui, permettra de renforcer davantage le leadership des filles et des adolescents. « C'est un projet profondément ancré dans nos réalités locales. Les communes font face à des défis réels. Tensions communautaires, vulnérabilité sociale, exposition des filles à différentes formes de violences, fragilité de la cohésion sociale, et insuffisance de cadre et de dialogue inclusif. Dans un tel contexte, promouvoir la participation des filles à la paix et à la préservation des conflits n'est pas une option. C'est une obligation morale, un enjeu de développement et un choix stratégique. Voix de filles, voie de paix, vient renforcer le leadership des filles et des adolescents », a-t-elle déclaré. Selon Seïdou Orou Gogounon, ce projet cadre parfaitement avec les programmes du conseil municipal de Parakou. « L'initiative s'inscrit dans les priorités de notre plan de développement communal, dans les orientations de la politique nationale de sécurité et de prévention de la violence, et dans les engagements portés par les résolutions 13-25 et 22-50 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ces thèses nous rappellent que l'effort doit être au centre des efforts de paix. Les jeunes, en particulier les filles, doivent être impliquées dans la préservation et la résolution des conflits », a-t-il rassuré.

Dans son intervention, la cheffe du troisième arrondissement de Parakou Hadiza Arouna, a fait savoir que ce projet est au cœur même de la mission de la mairie de Parakou, bâtir des communautés où chaque fille compte, où chaque voix est entendue, où la paix se construit avec toutes et tous. « Ce programme arrive à un moment crucial où le Bénin s'est engagé sur la voie de la paix, une paix durable, conformément aux orientations nationales et aux valeurs portées par la Résolution 1325 des Nations Unies. Ces principes rappellent une vérité simple, la paix ne se décrète pas, elle se cultive. En plaçant les adolescentes au centre de ce projet, l'association Barika et son partenaire, Equipop, envoient un message puissant. La sécurité communautaire n'est pas seulement l'affaire des autorités, c'est aussi celle des filles, leurs rêves, leurs idées, leur leadership », a-t-elle ajouté. A l'en croire, les filles vivent parfois des réalités difficiles qui entravent leur environnement. « Nous savons toutes et tous que les filles vivent parfois des réalités difficiles, silence imposé, normes sociales restrictives. Peur de s'exprimer, manque d'espace sûr pour se former et se faire entendre. Le projet Voix de filles, voix de paix, vient changer cela », a fait remarquer la Ca Hadiza Arouna.
A noter que ce projet va durer 6 mois.



