LEGISLATIVES DE 2023 AU BENIN : 10%, un défi pour les partis moins représentatifs

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Les différentes formations politiques affûtent déjà leurs armes pour les élections législatives de 2023. Chaque week-end est secoué par des activités politiques dans presque toutes les Circonscriptions Electorales (Ce). Depuis quelques jours, les partis politiques de la mouvance présidentielle dont l’Union Progressiste (Up) et le Bloc Républicain (Br), ont entamé une série d’actions qui a permis de rallier des élus communaux et locaux des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe) notamment dans la partie septentrionale du pays à leur cause. Même si le silence semble caractériser l’opposition pour le moment, certains partis politiques de l’opposition à savoir Les Démocrates (Ld) et les Fcbe ne cessent d’exprimer leur désir de participer à ces joutes électorales très capitales pour l’animation de la vie politique.

Si pour le moment, le combat de certaines chapelles politiques notamment celles de l’opposition est de s’assurer de leur participation au scrutin, le hic majeur reste et demeure la règle des 10% surtout pour les partis moins représentatifs. Selon l’article 146 du nouveau code électoral en vigueur au Bénin, « seuls les listes ayant recueilli au moins 10% des suffrages valablement exprimés au plan national, sont éligibles à l’attribution des sièges ». Une disposition qui constitue une bête noire pour les partis qui n’ont pas un ancrage politique territorialement prouvé. Le Parti du Renouveau Démocratique (Prd) de Maître Adrien Houngbédji et l’ex parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (Udbn) de Claudine Affiavi Prudencio n’en reviennent pas de leur absence notoire dans les mairies malgré les prouesses qu’ils ont réalisées dans certaines localités lors des élections communales et municipales de 2020. Car, n’ayant pu franchir la barre des 10% de représentativité au plan national malgré qu’ils aient réussi à décrocher quelques sièges dans certaines communes.

La charte des partis politiques, une réforme bafouée 

L’une des réformes politiques majeures engagées par le président Patrice Talon est l’introduction à l’Assemblée Nationale (An) de la réforme du système partisan. L’objectif poursuivi par le chantre de la rupture était de réduire considérablement le nombre des partis politiques qui était à plus de 200 afin d’avoir des formations politiques représentatives sur toute l’étendue du territoire national. Une idée qui semble ne pas être partagée par l’ensemble des acteurs de la classe politique béninoise. Puisque, depuis le vote et la promulgation de cette loi, de nouveaux partis ne cessent de pousser quotidiennement comme des herbes, qui ne sont pas véritablement représentés dans toutes les communes du pays. Aujourd’hui, plus de 10 partis politiques sont officiellement reconnus par la loi au Bénin. Une réalité qui contraste avec la vision du président Patrice Talon qui s’est engagé à en finir avec les clubs électoraux

Au-delà d’une simple participation

Le combat qui préoccupe pour le moment l’opposition, est sa participation effective aux échéances électorales de 2023. Elle ne veut pas briller par son absence à l’hémicycle comme ce fut le cas en 2019. Un combat qu’il faut d’ailleurs saluer. Mais au-delà d’une simple participation, l’opposition et bien d’autres partis politiques de la mouvance, doivent travailler d’arrache-pied pour satisfaire aux exigences de la loi en ce qui concerne la règle des 10% afin d’être représentés à la prochaine législature.

Daniel KOUAGOU

 

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