La traque des cybercriminels commence déjà à porter ses fruits au Bénin et au delà des frontières. Le pays qui jadis occupait la 33ème place en 2017 en terme de lutte contre le crime via internet en Afrique est désormais passé à la sixième place du classement. C’est ce qu’il convient de retenir des récents chiffres avancés par le Global Cybersecurity Index en matière de sécurité dans les cyberespaces africains.
Cette grande avancée du Bénin en matière de cybersécurité est due à la chasse sans merci qu’ont déclenchée les autorités judiciaires à l’encontre des jeunes criminels du net. Dans cette lutte, le gouvernement à travers l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (Ocrc) a entrepris de grands efforts pour enrayer le phénomène au Bénin. Si le pays des Amazones a pu passer de la 33ème place à la 6ème place en si peu d’années, c’est surtout en grande partie, la résultante de l’application de la loi n°2017-20 portant code du numérique en République du Bénin (Rb). On peut l’affirmer sans l’ombre d’un doute, cette loi a permis à la justice et à la police républicaine de mettre de l’ordre dans le rang des internautes béninois.
Le Porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji annonçait quelques semaines plus tôt que le gouvernement ne comptait pas s’arrêter tant qu’il y aurait le moindre »gayman » encore en liberté. Les indélicats du clavier seront donc poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements. La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) qui est la juridiction par excellence en la matière, a récemment fait un point des incarcérations des jeunes cybercriminels depuis 2018. Selon le procureur spécial de la Criet Mario Mètonou, plus de 1 188 jeunes hommes et femmes sont déjà derrière les barreaux pour des faits d’escroquerie au moyen d’un outil électronique.
In fine, cette lutte implacable contre la cybercriminalité aura sans doute permis de redorer le blason du Bénin à l’échelle sous-régionale et mondiale.
Florent YAMA (Stg)