Le jeudi 5 décembre 2024, Sos Villages d’Enfants au Bénin, a organisé des séances de sensibilisation et d’échanges avec les communautés de Tourou et de Ganou dans la ville de Parakou sur les Violences Basées sur le Genre (Vbg). Cette activité est organisée à travers son Programme d’Accompagnement des Communautés pour la Protection de l’Enfant et le Système de Protection de l’Enfant (Pacope-Spe/Parakou) dans le cadre de la quinzaine d’activisme de lutte contre les Vbg.
Wilfried AGNINNIN
Sos Villages d’Enfants apporte sa contribution dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (Vbg). C’est ce qui justifie ces séances de sensibilisation des communautés à la base de Tourou et de Ganou de la cité des Kobourou. Les échanges ont tourné autour du thème «Déni de ressources aux femmes».
Pour le conseiller en Renforcement Economique (Re) à Pacope-Spe à Sos Villages d’Enfant Ange Kossouho, une femme qui est autonome, participe à l’harmonie du foyer et au développement des enfants. «Nous avons échangé avec les femmes de nos communautés d’intervention, sur les conséquences de ces violences et comment l’homme et la femme doivent normalement s’entraider pour l’harmonie dans le foyer, pour le bien-être des enfants. Donc, cette activité a pour objectif d’amener les hommes principalement à comprendre que les femmes, si elles font quelque chose, cela participe aussi au bien-être du foyer. Et ils devraient normalement les accompagner dans l’initiation d’une activité génératrice de revenus», a-t-il fait comprendre.
De son côté, Bannan Boyagui Gninmangui, coordonnateur local du Pacope-Spe/Parakou, a reconnu que le déni de ressources aux femmes est un phénomène récurrent dans la commune de Parakou où les femmes se voir refuser leur droit à exercer une activité génératrice de revenus. A l’en croire, cela crée beaucoup de dommages en termes de violence basée sur le genre dans les foyers. Bannan Boyagui Gninmangui, a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction au terme de cette activité. «C’est une satisfaction quand on a suivi les débats, quand on a suivi les témoignages et surtout l’engagement des hommes à accompagner désormais leurs femmes pour vraiment leur faciliter l’exercice de leurs activités génératrices de revenus. Cela va amener les hommes à participer aux charges du foyer pour les soulager eux-mêmes dans la charge sociale, familiale et la prise en compte des besoins essentiels des enfants», s’est-il réjoui.
Selon Rosaline Ekue, cheffe du Guichet Unique de Protection Sociale (Gups) 1 de Parakou, ces séances ont permis de passer en revue les questions des violences sexuelles, (manifestations, causes et conséquences) ; des violences économiques ; violences psychologiques ; violences physiques et violences patriarcales. «Les conseils sont donnés à l’endroit des femmes, également à l’endroit des parents et des hommes, plutôt bien des maris. Les enfants qui sont avec nous, les jeunes qui sont également avec nous, nous leur avons également donné des conseils. Et parmi tous ces conseils, nous avons mis l’accent sur la promotion du dialogue entre parents d’abord et entre parents et enfants», a-t-elle ajouté.
Impacts de la sensibilisation de Sos Villages d’Enfants
Les femmes et hommes participants ont salué cette initiative de Sos Villages d’Enfants, qui selon eux, aura un impact positif sur la gestion des foyers. «Nous avons appris beaucoup de choses sur les Violences Basées sur le Genre. Si on ne laisse pas la femme faire un petit commerce, ça veut dire que la famille est en danger. Le mari ne te laisse pas aller faire quelque chose, ça veut dire que ça ne va pas. Le foyer est en danger. C’est ça qui amène la violence conjugale. Économiquement, aujourd’hui, nous sommes fortes», a exprimé dame Fatouma Bio Adam, une participante.
Il faut rappeler que Pacope-Spe/Parakou est financé par le Ministère des Affaires Étrangères, Européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce Extérieur (Maee-Dcce) du Luxembourg, en partenariat avec Sos Villages d’Enfants Monde Luxembourg.
