MALGRÉ LE CRI DE CŒUR DES POPULATIONS SUR SON ÉTAT DE DÉGRADATION TRÈS AVANCÉE  : Le ’’goudron Yayi Boni’’ non pris en compte par le projet asphaltage  . Faut-il lui changer de nom pour attirer le regard des autorités ?

1 jour ago | Written by
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C’est connu de tous à Parakou. La double voie bitumée menant à au quartier Dokparou-Est, communément appelée ’’goudron Yayi Boni’’ est dans un état de dégradation très avancée. En plein cœur de la ville, circuler sur ce tronçon est un véritable casse-tête et un chemin de croix pour les usagers. Malgré les nombreuses interpellations des autorités à divers niveaux la situation de cette rue n’a pas changé. Pire, cette route très fréquentée a été simplement délaissée par les deux phases du projet asphaltage. Chose aberrante, la deuxième phase de l’asphaltage lancée dernièrement a laissé cette rue pour aller prendre en compte son prolongement vers le quartier Bawé. Tout porte à croire que cette route est délaissée à cause du nom qu’elle porte au point où les populations se demandent s’il faut lui changer sa dénomination pour attirer le regard bienveillant des dirigeants.

Wilfried AGNINNIN

C’est un dialogue de sourds entre les autorités et les populations pour ce qui concerne la rue qui mène au domicile de l’ancien Président Boni Yayi. Et les dirigeants actuels ne sont visiblement pas prêts à satisfaire et soulager la peine des populations. Chaque jour que Dieu fait, les usagers et riverains se plaignent de la présence remarquable des nids de poules de plus en plus béants sur cet axe. D’ailleurs, de nombreux cas d’accidents sont souvent enregistrés sur ce tronçon dégradé. On n’a pas besoin de solliciter l’expertise d’un génie civil pour savoir que c’est la voie bitumée la plus dégradée au centre ville de Parakou. Une situation qui n’honore guère la troisième ville à statut particulier du Bénin.

Délaissée par la phase A, la phase B du projet asphaltage fait pareil

19,26 km de voirie urbaine, réalisation de 11,87 km de collecteur d’eau pluviale, plantation de 3 100 arbres d’alignement et installation de 1 200 lampadaires solaires pour un investissement total de 22 milliards 150 millions de Fcfa. Telles sont les infrastructures prévues dans le cadre de la phase B du projet asphaltage à Parakou. Malheureusement et contre toute attente le ’’goudron Yayi Boni’’ ne figure pas sur la liste des rues prises en compte. Paradoxalement, son prolongement a été pris en compte. Ce qui veux dire que les usagers emprunteront une rue dégradée avant d’aller tomber sur autre bien faite en pleine ville. A quoi peut répondre un tel aménagement du territoire ? Qu’est-ce qui peut bien expliquer de pareils choix ?

Faut-il changer de nom à cette rue ?

«Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa repentance», dit-on. C’est vrai, cette double voie qui mène au domicile de l’ancien Président Boni Yayi a été réalisée en son temps. Bien qu’étant d’une qualité inférieure aux rues made in Talon, le principe de la continuité de l’administration et de l’État voudrait qu’on apporte une solution à ce genre de faille au lieu de laisser la situation se dégrader. Tout porte à croire aujourd’hui que cette rue est laissée pour compte parce qu’elle mène chez l’ancien ami du Chef de l’Etat actuel et porte son nom. Cependant, Boni Yayi ne circule pas sur cette rue plus de 10 fois par an. Ce sont les populations qui y sont tous les jours pour aller vaquer à leurs occupations. Lesquelles populations paient leurs impôts et taxes et méritent des infrastructures de qualité. Les intrigues politiques ne devraient pas en réalité s’inviter dans la gestion des affaires publiques et cette situation en a tout l’air.

Il faut agir et vite

La libre circulation des personnes et des biens doit être garantie par les autorités. C’est pourquoi, Patrice Talon est appelé à réussir là où ses prédécesseurs ont échoué pour donner un bon exemple de gouvernance. Réhabiliter la double voie ’’Yayi Boni’’ c’est rendre justice et répondre aux nombreux cris de cœur des populations.

 

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Daabaaru