Marginalisation des femmes dans certaines sociétés: Junior Tognon appelle à une prise de conscience collective

1 mois ago | Written by
Marginalisation des femmes: Junior Tognon appelle à une prise
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Malgré l’attention particulière qui lui est accordée dans le monde, la femme, pilier fondamental de tout développement, continue de subir la marginalisation et ses droits bafoués dans certaines sociétés. A cet effet, Junior Flano Ayéda Kébo Tognon, étudiant à la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou (Up) souligne, à travers une analyse, l’impérieuse nécessité de briser les chaînes invisibles qui limitent encore trop de femmes à travers le monde. Découvrez ci-dessous l’intégralité de son message. 

Aboubakar FAÏSSAL

TITRE : Journée Internationale des droits des femmes: briser les chaînes invisibles

La femme, pilier fondamental de toute société, porte en elle une richesse inestimable de talents, d’intelligence et de résilience. Pourtant, dans bien des cultures, ses potentialités sont systématiquement étouffées sous le poids d’une tradition qui, sous couvert d’héritage culturel, perpétue des inégalités criantes. Loin d’être une simple conséquence d’habitudes ancestrales, cette marginalisation trouve souvent sa source dans un égocentrisme très nocif, une soif irrationnelle de domination qui ne se justifie pas moralement. Il est urgent de prendre conscience du mal que ces pratiques infligent non seulement aux femmes, mais à l’ensemble de la société. Chaque culture, aussi riche soit-elle, porte en elle des imperfections qu’il faut savoir reconnaître et corriger, particulièrement lorsqu’elles perpétuent des injustices sociales flagrantes.

Il serait hypocrite de nier que les sociétés modernes ont réalisé des avancées considérables en matière de droits des femmes. Toutefois, ces progrès restent insuffisants face à l’ampleur des défis encore à relever. Trop souvent, la culture est invoquée comme un prétexte pour justifier des pratiques qui réduisent la femme à un être subordonné, dont les ambitions et les rêves sont étouffés dès leur naissance. Qu’il s’agisse de l’accès à l’éducation, à l’indépendance financière, à l’expression de soi ou à la prise de décisions, la femme se heurte à des barrières invisibles mais redoutablement solides.

Ces restrictions ne sont pas seulement le fruit de lois explicites ou de règlements formels, mais elles sont également ancrées dans les mentalités. Dès l’enfance, la société inculque aux filles des comportements qui les conditionnent à la soumission et à la retenue, tandis qu’elle encourage les garçons à l’ambition et à la prise de pouvoir. Cette construction sociale, bien qu’injuste, est perçue comme une normalité, une évidence qui ne nécessite aucune remise en question. Or, toute culture doit être soumise à l’examen critique. Elle ne peut rester figée dans le temps, car une société qui refuse d’évoluer avec les exigences de la justice sociale se condamne elle-même à la stagnation et à la médiocrité.

La marginalisation des femmes a des conséquences désastreuses, non seulement pour celles qui en sont victimes, mais aussi pour l’ensemble de la société. Chaque talent réprimé, chaque voix réduite au silence, chaque esprit empêché d’explorer son plein potentiel représente une perte pour le progrès collectif. Les nations qui ont compris l’importance d’une véritable inclusion des femmes dans tous les secteurs connaissent un développement accéléré et harmonieux. Elles bénéficient d’une créativité et d’une innovation décuplées, car elles exploitent pleinement l’intelligence et les compétences de toute leur population, sans distinction de genre.

Changer les mentalités et remettre en question les traditions oppressives ne signifient pas de renier nos racines culturelles. Au contraire, c’est un acte de courage et de lucidité qui permet d’extraire le meilleur de notre héritage tout en rejetant les éléments qui freinent l’avancement humain. Les sociétés doivent apprendre à distinguer ce qui relève de la véritable identité culturelle de ce qui n’est qu’une construction sociale archaïque servant des intérêts égoïstes. Il est impératif d’enseigner aux nouvelles générations que le respect et la dignité ne doivent pas être des privilèges masculins, mais des droits fondamentaux pour tous.

L’histoire nous montre que les grands changements ont toujours commencé par une prise de conscience collective. Il est temps de briser les chaînes invisibles qui entravent encore trop de femmes à travers le monde. Il est temps d’affronter avec courage les contradictions de nos cultures et d’oser un regard critique sur ce qui perpétue l’injustice. Il est temps de construire une société où chaque individu, homme ou femme, puisse s’épanouir sans entrave, contribuant ainsi à un monde plus juste, plus équilibré et plus prospère.

Junior Flano Ayéda Kébo TOGNON

(ÉTUDIANT EN LICENCE 2 EN AGRONOMIE À L’UNIVERSITÉ DE PARAKOU)

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Comments

  • Ensemble pour un avenir meilleur , luttons pour la parité

    HOUFFON 24 mars 2025 13 h 59 min Répondre
  • Très instructif, merci à l’auteur du texte.

    GBOYOU jérémie Fortuné 24 mars 2025 14 h 05 min Répondre
  • Que pourront alors faire ces femmes pour sortir de cette marginalisation?

    Inès BATCHO 24 mars 2025 14 h 07 min Répondre
  • C’est vraiment un fait réel qui mérite l’attention de tous

    Chabi Judicaël DAGNON SANNI 24 mars 2025 15 h 17 min Répondre
  • C’est un fait réel qui mérite d’être attentionné par la population

    NONVIDE Fabrice 24 mars 2025 15 h 19 min Répondre
  • Félicitations, Junior! Garde le cap de la plume !

    Bamidélé Bamitchoré Rogaien 24 mars 2025 18 h 25 min Répondre
  • Félicitations, Junior! Garde le cap de la plume !

    Bamidélé Bamitchoré Rogatien 24 mars 2025 18 h 27 min Répondre
  • Merci pour cette initiative qui pourrait valoriser plus les droits de la femme dans la société

    Bricette 24 mars 2025 18 h 45 min Répondre

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