MONDE DES AFFAIRES AU BÉNIN : «Notre secteur bancaire est l’un des obstacles majeurs à surmonter», affirme Richard Boni Ouorou . Le politologue fait le diagnostic et propose des pistes de solutions

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Le climat des affaires au Bénin devient de plus en plus difficile. Faire des affaires est devenu un véritable défi et le secteur bancaire est l’un des obstacles majeurs à surmonter. Une triste réalité du monde des affaires que dénonce le politologue Richard Boni Ouorou. A l’en croire, « nos banques, malheureusement, ne sont pas à la hauteur des standards internationaux ». Pour corriger le tir, le politologue propose la modernisation du secteur bancaire pour rester compétitif sur la scène internationale.

Wilfried AGNINNIN

Faire des affaires dans notre pays est devenu un véritable défi, et notre secteur bancaire est l’un des obstacles majeurs à surmonter. Nos banques, malheureusement, ne sont pas à la hauteur des standards internationaux.
Comment peut-on espérer attirer des investisseurs étrangers tout en maintenant un secteur bancaire aussi désuet ? Tous les hommes d’affaires que j’ai rencontrés partagent ce sentiment : nos institutions bancaires sont dépassées. Par exemple, lorsqu’on effectue un paiement international, il n’est pas rare de voir les fonds retournés sans explication valable.

De plus, ouvrir un compte entreprise est un processus interminable. Cela fait deux semaines que j’attends un RIB et je n’ai toujours rien reçu. Dans d’autres pays, il suffit de prendre rendez-vous, de se rendre à la banque, de faire le KYC (Know Your Customer) et de signer les documents de conformité pour sortir le même jour avec tous les documents nécessaires.

Du coup, plusieurs prestataires préfèrent se faire payer en argent comptant. Comment l’État compte dans de telles situations s’alimenter s’il ne peut plus contrôler les revenus des entreprises et s’assurer de prélever ses impôts?
Cette situation me laisse perplexe et sincèrement attristé. Devrais-je envisager de fermer mon entreprise et de retourner d’où je viens ? Cela signifierait laisser plusieurs personnes sans emploi, un choix que je ne prends pas à la légère.

Je tiens à souligner que j’aime profondément mon pays. Cependant, sur le plan des affaires, et pour l’instant, des pays comme le Togo semblent plus attractifs. Il est crucial que nous modernisions notre secteur bancaire pour rester compétitifs sur la scène internationale.

On ne peut pas tout politiser et la peur des adversaires politiques ne doit pas refléter sur les politiques économiques et le domaine des affaires.
Excusez mon impertinence!
Prenez soin de vous,
Richard Boni Ouorou

 

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