. « La musique est Esprit ; la musique est l’infini ; la musique est un pouvoir et les vrais musiciens en détiennent les secrets », martèle l’artiste
Il n’est pas allé à la musique pour joindre les deux bouts. D’ailleurs, il avait déjà ça en lui depuis son tendre enfance. C’est un don de Dieu car il ne chante que la paix, le pardon et l’amour. Fadjogbé Juste Sodansou alias Djidjoho puisque c’est de lui qu’il s’agit est un artiste musicien instrumentiste et chantre. Djidjoho est également un ingénieur en maintenance informatique, réseau et programmation puis licencié en soins infirmiers et obstétricaux. Dans une interview accordée à votre journal Daabaaru, l’artiste retrace ici son parcours musical et professionnel. Il opine également sur ce qu’est la musique au Bénin en jetant un regard sur le Fonds des Arts et de la Culture, et ses projets à court, moyen et à long terme. Lisez plutôt.
Wahabou ISSIFOU
Daabaaru : Pour commencer, pourquoi Djidjoho comme nom d’artiste ?
Djidjoho : Djidjoho parce qu’une voix a voulue que ce soit ainsi. Lorsque j’ai cherché à savoir le pourquoi, la voix m’a répondue que ma mission serait de véhiculer des messages de paix, de pardon et d’amour à travers le monde et qu’ainsi je serai une source de paix pour quiconque serait en quête de justice et de tranquillité. Là j’ai pas pu m’opposer et depuis lors, j’ai pris Djidjoho pour nom d’artiste. Chaque fois que j’ai un concert, tous ceux qui s’y rendent repartent avec la paix chez eux car je suis la paix par le nom qui me rend fort. Jésus-Christ !
Parlez-nous brièvement de votre cursus scolaire et académique?
Comme je l’ai dis brièvement, j’ai eu un cursus normal jusqu’à l’obtention de mon 1er Baccalauréat (BAC/D Équivalence) en 2009 et s’en est suivit avec deux autres Bac A1 Bénin et A4 (Equivalence).
J’avais l’embarras du choix de ma carrière en son temps puis je me suis inscrit d’abord en informatique à Accra où j’ai fait trois ans en prenant aussi des cours de philosophie parallèlement. Ce qui a fait de moi un professeur vacataire de philosophie de 2013 à 2014.
En 2014 je me suis inscrit en sociologie à l’Université de Parakou mais ça me semblait une perte de temps. Dans la même année j’étais admis au concours des agents de radio transmission et cela à suscité mon inscription à l’école des détectives que j’ai aussi abandonné parce que le métier était à risque et l’environnement plein de traitres…(mauvais souvenir.) Finalement j’ai retrouvé le chemin de ma passion ; les soins infirmiers où j’évolue dans un cycle de master en anesthésie et réanimation. Donc vous pouvez retenir que Djidjoho a le Cep, Bepc, 3Bac, 2 Licences et 1Master en cours…J’oubliais mon Bts en Gestion de l’environnement 2016…
Alors dites nous comment êtes-vous arrivés à la musique ?
Je suis arrivé à la musique grâce à mes deux Maman ; ma mère Biologique qui me chantait sol mi do do’ do’ do’ si do la… depuis que j’étais tout petit et qui nous accompagnait joué du caléta en période de Noël. Et la seconde maman qui n’est rien d’autre que ma grande soeur aimée qui m’a donné l’amour de la chorale car à elle seul, elle faisait toutes les partitions. Et j’aimais faire comme elle jusqu’à ce que je n’intègre ma première Chorale à l’âge de 10 ans. Mais bien avant, à 7 ans on allait déjà jouer du caléta… C’est ainsi que je suis entré dans la musique et j’y suis jusqu’aujourd’hui.
Qu’est-ce-que la musique pour vous ?
Pour moi, la musique n’est pas à définir. La musique est Esprit ; la musique est l’infini ; la musique est un pouvoir et les vrais musiciens en détiennent les secrets.
D’où puisez-vous votre inspiration ?
Je sais communiquer avec les objets ; je sais lire les écritures qui n’ont pas d’alphabet. Mes échecs m’ont inspiré et continuent de m’inspirer. Mes déceptions m’inspirent davantage et l’amour m’inspire à chaque minute. Par moment, lorsque Dieu veut faire passer un message à travers moi, il me met dans les conditions dont lui seul maîtrise le secret et l’inspiration vient à nouveau.
Dans quel rythme musical pouvons-nous vous classer?
Je suis un homme orchestre et je n’ai pas un registre fixe. Je m’adapte à la circonstance et au public qui me réclame mais généralement je me focalise à faire la promotion de la musique Béninoise à travers un mélange de percussions et d’instruments à corde et électronique. Ça donne du Tradi-moderne et de l’affro Beat.
Djidjoho a combien d’albums à son actif et le dernier remonte à quand ?
J’ai bouclé le 4e Album en mai 2020 mais je n’ai pas eu à faire des concerts de lancement à cause du temps et des moyens financiers. Mais parlant d’albums pour moi il ne s’agit plus d’un tel nombre puisque le nombre d’albums m’importe peu. Je compte souvent mes titres et j’en suis officiellement à 152 Titres. D’ici la fin de l’année vous aurez tous mes titres en téléchargement sur mon site web officiel.
Dites-nous quel regard portez-vous sur la musique béninoise comparativement aux autres musiques des autres pays?
Au Bénin nous faisons de la bonne musique. Et nos ingénieurs sont les meilleurs en Afrique francophone. Mais notre Etat est le plus avare en matière d’accompagnement des acteurs culturels.
Quels sont vos projets à court, moyen et à long terme ?
A court terme, il y a une série de vidéo-clips en cours pour mieux satisfaire mes fans qui ne cessent d’en réclamer. A long terme et précisément à l’horizon 2022 si Dieu nous prête vie sera concrétisé mon projet de valorisation des valeurs culturelles acquises à travers mon Festival. Et ce dans ma commune d’origine plus précisément à Gobada.
Depuis l’avènement du nouveau départ le Fonds d’Aide à la Culture est devenu le Fonds des Arts et de la Culture, quel regard avez-vous sur ce fonds?
Un fonds vous dites? Cela c’est juste un sponsor à l’ endroit de ceux qui ont des relations. Puisque lorsque l’on parle de fonds, on doit s’assurer qu’il soit suffisant et que le dernier acteur ait la possibilité d’en bénéficier… Je m’en arrête là.
Avez-vous déjà bénéficié une fois de ce fonds ?
Je n’ai pas encore été sponsorisé ; si c’est ce que vous voulez savoir…rire
Votre artiste préféré au Bénin
Mon artiste préféré c’est la légende Papa Sagbohan Danialou. Je désire vivement faire un feat avec lui avant qu’il ne soit rappelé à Dieu.
Quel est votre plat préféré et vos divertissements ?
Mon plat préféré c’est Atassi, mes divertissement sont: l’informatique, le studio et ma femme.
Votre mot de la fin
Je remercie très sincèrement votre équipe et principalement le Red chef de Daabaaru M. Wahabou Issifou. Je pris Dieu le tout puissant de nous gratifier de sa miséricorde et de sa grâce afin que l’histoire que chacun de nous doit écrire soit bien écrite. Nous ne pouvons savoir si cette histoire est bonne ou pas ; l’essentiel est que notre nom reste. Merci beaucoup