OPÉRATION DE LIBÉRATION DES ESPACES PUBLICS A PARAKOU : Zimé Chabi et Élégbédé se trompent de priorité . Et s’ils s’occupaient d’abord de la salubrité et de l’aménagement de la ville ?

7 mois ago | Written by
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C’est quand même aberrant que des autorités d’une ville sale comme une porcherie, se lèvent pour donner des ordres aux populations pendant qu’elles sont incapables d’assurer à ces dernières, un minimum de confort. C’est vrai qu’on dira que l’ordre vient du haut, mais elles auraient pu dire au préfet qui habite aussi la ville, que la libération des espaces publics n’est pas la priorité pour Parakou afin que ce dernier remonte l’information à sa hiérarchie. Bien plus que la libération des espaces publics, Parakou a besoin de coups de balais et d’aménagement des rues.

Barnabas OROU KOUMAN BOK

Non mais c’est terrible ce qui se passe dans ce pays. Voici une ville où la première phase du projet asphaltage a permis d’aménager à peine 8 kilomètres de rues. La mairie est incapable d’entretenir ces rues. Pendant que les rues de Cotonou sont balayées et entretenues tous les jours, celles de Parakou ressemblent à une porcherie. Dieu seul sait à quand remonte le dernier coup de balai sur les rues de Parakou. Les places publiques n’en parlons plus, toutes herbeuses et crottées, aucun entretien. Pour les rues secondaires, c’est la catastrophe. Presque aucune rue secondaire de Parakou n’est praticable même la rue du maire lui-même. L’on se demande par où passe la première autorité de la deuxième plus grande ville du Bénin pour se rendre chez lui quand il pleut car un barrage en pleine ville lui fait barrière. La rue qui mène à la résidence du préfet est jonchée de nid de poule. La mairie de Parakou est incapable de recharger des rues depuis des années. Pourtant, elle dispose d’engins lourds qui sont sollicités pour faire des ouvertures de voies dans d’autres communes rurales en guise de prestation. Une incongruité, n’est-ce pas ?

Quand les autorités se trompent de combat

Nos autorités doivent apprendre à ne pas obéir aveuglément aux ordres hiérarchiques avec beaucoup de diplomatie. Le préfet du Borgou qui a reçu l’ordre de dire aux maires de procéder à la libération des espaces publics devrait toucher deux mots à son supérieur hiérarchique sur le cas de Parakou à celui qui lui a intimé l’ordre. Et si le préfet qui est nommé n’a pu le faire, le Maire qui est un élu et qui doit rendre compte aux populations normalement, devrait dire au préfet que la libération des espaces n’est pas une priorité pour Parakou. Il devrait dire au Préfet de dire à celui qui l’a envoyé que pour Parakou, la priorité est d’abord l’assainissement, la salubrité et l’aménagement des rues. Hélas ! Nous semblons être dans une situation de “béni oui oui” où les ordres sont acceptés sans objection tel un “margouillat garçon “. C’est triste.

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