PARAKOU : Ce que Lolo Chidiac pensait des maires Arouna Mama et Rachidi Gbadamassi

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Le Bénin et la cité des Koburu pleurent depuis 48h un brave fils. Lolo Chidiac, puisque c’est de lui qu’il s’agit s’en est allé laissant derrière lui plein de souvenirs. Grand opérateur économique et ancien conseiller municipal, il était un homme qui aimait la ville de Parakou et la défendait partout où besoin est. Dans une interview accordée aux confrères de la radio Arzèkè, feu Lolo Chidiac s’était prononcé sans langue de bois sur la gestion de deux anciens maires de Parakou qui ont en commun leur amour pour la cité des Koburu. Il s’agit bien évidemment de Arouna Mama et Rachidi Gbadamassi.

Enseignant de profession, le feu Arouna Mama s’est lancé dans la politique suite à une affectation qui l’a fait quitter Bembèrèkè où il était en service pour Parakou. « A sa venue à Parakou, Arouna Mama n’a pas du tout enseigné dans son école d’affectation tellement il était préoccupé par la question de développement de cette ville», a fait savoir le regretté Lolo Chidiac, arraché à l’affection de sa famille, le vendredi 1er octobre 2021. Ainsi, élu premier maire de la ville de Parakou avant la décentralisation précisément en 1956, Arouna Mama a entrepris des réformes audacieuses qui ont pour la plupart, causé des grincements de dents dans le rang des populations. « C’est à l’actif d’Arouna Mama que les premières voies de Parakou ont été tracées. Les populations criaient partout comme quoi, il est venu pour détruire Parakou, il veut casser les maisons pour sortir des voies. Parakou a eu son premier goudron grâce à ce maire. De même, c’est sous son règne que la ville a eu de l’électricité pour la première fois. Il a essuyé à l’époque toutes sortes d’insultes de la part des populations et même venant de moi à cause de ses actions », a témoigné le président fondateur des Buffles du Borgou.

Avec l’instauration du système de décentralisation, Parakou a connu son premier maire issu des urnes qui, animé par la même énergie que son prédécesseur s’est engagé à poursuivre l’œuvre entamée par celui ci. A en croire l’ancien conseiller municipal Lolo Chidiac, Rachidi Gbadamassi a inscrit son nom en lettre d’or dans le cœur des parakois grâce à ses actions qui allaient tous dans le sens du développement de la ville. « Pour un premier maire de l’ère de la décentralisation, Rachidi Gbadamassi a vraiment comblé les attentes. Des ponts en passant par des caniveaux et des voies, Parakou a eu sous le règne de Rachidi Gbadamassi. Presque tous les quartiers portent les marques de ce maire », a-t-il laissé entendre. Au vu de ces sacrifices faits au nom du développement de la commune, Lolo Chidiac a souhaité que le nom du buffle du Borgou soit donné à au moins, un pont construit à son actif pour l’immortaliser.

Le baobab s’en est allé, mais son témoignage à l’endroit de ces deux qui, comme lui, ont à cœur la ville de Parakou restera. Paix à l’âme de l’illustre disparu.

Samira ZAKARI

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